(CROISSANCE AFRIQUE)- L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT) à travers un rapport publié 28 Septembre 2023 estime que les énergies renouvelables ont jusqu’ici généré 320 000 emplois en Afrique, c’est 2,34% de l’ensemble des emplois recensés dans le secteur à l’échelle mondiale.
Ce rapport intitulé « Renewable Energy and Jobs : Annual Review 2023 » explique que près de 22% des emplois créés dans le secteur des énergies renouvelables sur le continent sont concentrés dans un seul pays, en l’occurrence l’Afrique du Sud. Le rapport révèle par ailleurs que le nombre d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables au niveau mondial est passé de 7,3 millions en 2012 à 13,7 millions en 2022.
Il rappeler que près de 4,9 millions d’emplois dans le monde sont concentrés dans le solaire photovoltaïque, la filière renouvelable connaissant la plus forte croissance. Les autres filières renouvelables comptant le plus d’employés sont, dans l’ordre, les biocarburants (2,5 millions), l’hydroélectricité (2,5 millions), l’éolien (1,4 million), la biomasse solide (779 000), le solaire thermique (712 000), le biogaz (309 000), les pompes à chaleur (241 000) et la géothermie (152 000).
Ainsi, ce nombre relativement limité d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique s’explique essentiellement par la faiblesse des capacités installées sur le continent (environ 1 % des capacités solaires photovoltaïques et éoliennes mondiales).
« La marge de progression en matière de déploiement des énergies renouvelables et des emplois qui y sont liés reste énorme, au regard des abondantes ressources du continent, notamment dans le solaire et l’éolien », rapport le document.
Il faut signaler que les pays africains souhaitent vraiment faire des énergies renouvelables un levier pour la création de plusieurs millions d’emplois, ils doivent surtout miser sur la partie manufacture. Aujourd’hui, des puissance électrique comme la chine par exemple, ont, la majeure partie des emplois que génère le secteur est directement liée à fabrication d’équipements comme les panneaux solaires, les éoliennes et les électrolyseurs ainsi qu’à l’ingénierie et les services qui y sont associés.
Par ailleurs, le document précise que les pays africains devraient profiter de la richesse de leur sous-sol en minerais critiques nécessaires à la production de panneaux solaires, d’éoliennes et d’autres technologies de transition énergétique telles que les batteries électriques pour favoriser l’émergence d’une industrie locale capable de créer des emplois, et conserver une plus grande part de la valeur ajoutée, au lieu d’être cantonnés à un rôle de simples fournisseurs de matières premières.
Ainsi, des pays comme le Zimbabwe a interdit en décembre 2022 les exportations de lithium brut en vue de développer une industrie locale de batteries électriques. Par la suite, la République démocratique du Congo a adopté des restrictions à l’exportation des minerais utilisés dans les batteries lithium-ion.
Quant à la Namibie a décidé en juin dernier d’interdire les exportations de minerai de lithium et d’autres métaux critiques comme le graphite, le cobalt, le manganèse, n’ayant pas été transformé localement. C’est pourquoi, l’AGENCE ECOFIN explique que Cette tendance est souvent encouragée par de grandes puissances économiques mondiales comme les Etats-Unis et l’Union européenne. D’autant plus qu’elle va de pair avec leur volonté de réduire la mainmise de la Chine sur les minerais critiques.