La capitale Malienne a abrité du 18 au 19 décembre 2018 le colloque des experts sur les stratégies de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent des pays du G5sahel l’ex hôtel Salam de Bamako. Cette rencontre a été organisé par Think Peace grâce au financement de l’Ambassade du Danemark à travers le FAMOC (Fonds d’appui aux Moteurs du Changement). C’était en présence des partenaires techniques et financiers et de plusieurs experts venus de divers horizons. L’objectif de ce colloque était d’harmoniser les différentes stratégies ou approches nationales de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent des pays du G5 sahel élargi au sahel en mettant l’accent sur l’engagement des communautés.
A l’issu de la première journée, les travaux du colloque ont commencé avec les mots de bienvenue du maitre de cérémonie. Ces mots de bienvenue ont été suivis respectivement de la présentation du coordonnateur de Think Peace et de celle du premier conseiller de l’ambassadrice du royaume du Danemark.
Ce colloque a réuni 56 participants dont 10 femmes et 46 hommes. Il s’agit des experts du Burkina, du Cameroun, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Tchad, du G5Sahel, de la CEDEAO, des Universitaires et des Représentants des départements Ministériels du Mali. Il avait pour but d’harmoniser les différentes stratégies ou approches nationales de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent des pays du G5 sahel élargi au sahel en mettant l’accent sur l’engagement des communautés. Dans le rapport élaboré par les organisateurs, il est dit « qu’en termes de démarche méthodologique adoptée, les activités du colloque se sont inscrites dans le cadre d’un canevas proposé par le comité d’organisation. Ce canevas est structuré des documents ci-après : les dispositions juridiques et institutionnelles ; les dispositions sécuritaires ; les insuffisances ; et les recommandations » ont- il indiqué, dans le rapport.
Selon les organisateurs « des groupes de discussion composés des experts et des universitaires ont travaillé sur l’harmonisation des différents documents ; une équipe a été mobilisée pour l’élaboration d’une note analytique à l’intention des décideurs des pays concernés ; l’organisation d’une conférence de presse avec les experts afin de communiquer les résultats des acticités du colloque » ont- il affirmé.
C’est pourquoi, l’accent a été mis sur la présentation du cadre de référence d’élaboration des stratégies ou approches pays du G5 Sahel, du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger, du Tchad, de la CEDEAO, du Sénégal et enfin du Mali. Cette présentation cherchait à identifier le degré d’implication des communautés ou de leur engagement dans l’élaboration et dans la l’application des stratégies ou approches pays en matière de prévention de l’extrémisme violent
A la suite de ces présentations, il est ressorti que deux pays disposent d’une stratégie de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Ces deux pays sont : le Mali et le Tchad. Certes, les autres pays n’ont pas encore de stratégies définitivement élaborées certaines sont en cours mais disposent des approches en la matière. Ensuite, trois groupes de discussions composés des experts des différents pays et organisations invités et des universitaires ont été constitués ainsi : Mali-Burkina Faso, Tchad-Niger, et Mauritanie-Sénégal.
Les travaux, se référant essentiellement au canevas proposé, ont été répartis en trois étapes qui sont suivantes : l’identification des éléments juridiques et institutionnels des documents des pays et organisations internationales (accent sur l’engagement des communautés) ; l’identification des dispositions sécuritaires des documents des pays et organisations internationales (accent sur l’engagement des communautés) ; l’identification des insuffisances de l’engagement des communautés dans les documents des pays et organisations internationales.
Selon le rapport « les activités de la deuxième journée ont commencé avec la suite des travaux de groupe afin d’achever les discussions sur les différents aspects du canevas proposé. Après la pause-café, les participants ont été répartis en deux équipes comme suit : Une première équipe d’experts avait comme tâche l’élaboration de la note analytique. Une seconde a procédé au renseignement du canevas sur la base des documents harmonisés issus des différents groupes de discussion. De façon explicite, il s’est agi de la fusion des trois documents harmonisés en un. Et le coordinateur national a procédé à la présentation de sa structure, ses domaines d’intervention (paix, sécurité, conflits communautaires, extrémisme violent), ses objectifs, ses visions, ses missions, ses réalisations, ses projets, etc. », explique, le rapport. Avant d’ajouter que « les travaux de la deuxième journée ont terminé avec la présentation de la note analytique et une conférence de presse avec les experts en vue de communiquer les résultats globaux des deux jours de colloque », ajoute- il.
Pour conclure la rencontre les participants ont fait des recommandations. Il est dit dans ces recommandations que « pour lutter contre l’extrémisme violent, la clé de la réussite se trouve entre les mains des communautés. A cet égard, l’Etat doit impérativement rétablir la confiance entre lui et les communautés ; faire une distinction entre les actions de lutte contre l’extrémisme violent et celles du terrorisme ; bâtir un large consensus autour des stratégies pour permettre une bonne appropriation ; mettre en place un document de stratégie, là où ça n’existe pas et améliorer un mécanisme de suivi-évaluation ; créer une plateforme indépendante de suivi-évaluation des stratégies ; et élaborer des plans d’actions réalistes (en tenant compte des ressources).
Daouda Bakary Koné
Source : croissanceafrique.com