(CROISSANCE AFRIQUE)-La société nationale des chemins de fer du Zimbabwe (NRZ), une fois fleuron du transport de marchandises en Afrique, fait face aujourd’hui à des défis majeurs. Transportant actuellement seulement 3 millions de tonnes de marchandises par an, contre un pic de 18 millions en 1998, la NRZ illustre la crise profonde du secteur ferroviaire dans le pays.
La dégradation de ses infrastructures, de son matériel roulant et de ses équipements de signalisation a sévèrement limité sa capacité à répondre aux besoins de l’économie zimbabwéenne. Dans un effort pour inverser cette tendance, le gouvernement zimbabwéen a entamé des pourparlers avec la compagnie chinoise China Railway Group.
Cette collaboration, évaluée à un investissement global de 533 millions de dollars, pourrait marquer un tournant dans la modernisation des chemins de fer du Zimbabwe. Selon Mthuli Ncube, ministre des Finances, l’expertise et la puissance financière de China Railway Group sont des atouts majeurs pour améliorer les performances de la NRZ.
La modernisation des chemins de fer zimbabwéens n’est pas seulement une question de rénovation; c’est une question de compétitivité régionale. Le Zimbabwe a pris du retard par rapport à ses voisins, le Mozambique et la Zambie, qui ont investi dans leurs infrastructures ferroviaires. La mise à niveau de ses infrastructures fixes ainsi que de son matériel roulant et de ses équipements de signalisation est essentielle pour revitaliser le transport de marchandises et soutenir l’économie nationale.
L’espoir d’un accord définitif au Forum sino-africain
Les espoirs sont tournés vers le prochain Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC), prévu à l’automne 2024 à Pékin, où un accord final entre la NRZ et China Railway Group pourrait être annoncé. Un tel accord serait une avancée significative pour le Zimbabwe, non seulement en termes d’amélioration de ses capacités de transport mais aussi comme signal fort de sa volonté de modernisation et d’ouverture sur le monde.
Notons que la revitalisation des chemins de fer du Zimbabwe grâce au partenariat avec China Railway Group représente une lueur d’espoir pour le pays. Avec un investissement substantiel de 533 millions de dollars et l’expertise de China Railway, le Zimbabwe a l’opportunité de rénover et de moderniser sa NRZ.
Pour rappel, cela ne permettrait pas seulement de faciliter le transport de marchandises mais aussi de stimuler l’économie en offrant une alternative viable aux routes surchargées. L’issue des discussions actuelles et des futurs accords au FOCAC sera déterminante pour l’avenir des chemins de fer zimbabwéens.
Moussa KONE