(CROISSANCE AFRIQUE)-L’importance du riz comme troisième céréale la plus consommée en Afrique, après le maïs et le blé, ne cesse de croître.
Cette denrée essentielle, qui place le continent comme le deuxième importateur mondial après l’Asie, observe une augmentation soutenue de sa production. Les dernières estimations de la FAO pour la période 2024/2025 prévoient une production africaine de riz usiné atteignant 28,4 millions de tonnes, marquant ainsi une hausse de 4 % par rapport à l’année précédente.
Ainsi, ce panorama positif dessine un futur prometteur pour les pays producteurs du continent.
Plusieurs facteurs concourent à cette dynamique favorable. La Tanzanie, leader de la production du riz en Afrique de l’Est, bénéficie de prévisions de précipitations abondantes, laissant présager une augmentation spectaculaire de 26 % de sa production.
De même, diverses nations d’Afrique de l’Ouest, telles que le Bénin, le Burkina Faso, et le Sénégal, s’attendent à voir leur offre s’améliorer. Cette embellie est largement facilitée par la hausse des prix locaux du riz et par l’appui constant des autorités au secteur agricole, notamment via des programmes d’aide et de subventions destinés à stimuler la production.
La Tanzanie se détache nettement dans ce panorama optimiste, anticipant une production de 2,9 millions de tonnes de riz blanchi pour 2024/2025. Cette croissance remarquable, représentant 600 000 tonnes supplémentaires par rapport à l’année précédente, est une illustration éclatante de l’impact direct des conditions climatiques favorable et des politiques agricoles judicieuses sur la production de riz.
L’augmentation prévue de la production de riz en Afrique de l’Ouest témoigne de l’efficacité des interventions gouvernementales. Le Sénégal, en augmentant de 20 % sa subvention aux intrants agricoles, manifeste l’engagement pragmatique des pouvoirs publics en faveur de l’agriculture. Cette initiative, partagée par d’autres pays de la région, contribue de manière significative à l’amélioration des rendements esperés.
Malgré cette vague d’optimisme, la FAO indique une stagnation de la production dans les trois principaux pays producteurs de riz du continent (Nigeria, Égypte, et Madagascar) pour des raisons variées. Entre les défis liés aux coûts des intrants au Nigeria et les conditions météorologiques défavorables à Madagascar, sans oublier les restrictions de plantation en Égypte pour la préservation de l’eau, ces obstacles soulignent la complexité des défis auxquels le secteur du riz est confronté.
Notons que la tendance haussière de la production de riz en Afrique pour 2024/2025 confirme l’importance cruciale de la collaboration entre les gouvernements et le secteur agricole.
Pour rappel, ces succès et défis soulignent la nécessité d’une gestion avisée des ressources, d’un soutien continu aux producteurs, et de politiques adaptées face aux aléas climatiques. Avec une telle orientation, l’Afrique continue de renforcer sa position sur l’échiquier mondial de la production de riz.
Daouda Bakary KONE