(CROISSANCE AFRIQUE)-Le 21 août 2024, l’État du Mali a réalisé une opération significative sur le marché des obligations, levant 8,13 milliards FCFA (environ 12,4 millions de dollars) lors d’une adjudication organisée par l’Agence UMOA-Titres.
Cette émission a suscité des réactions variées de la part des investisseurs, mettant en évidence des attentes disparates selon les échéances proposées. Avec un total de 14,83 milliards FCFA de soumissions reçues, ce processus se distingue par un appétit contrasté face aux différents types d’obligations offertes.
Lors de cette adjudication, plusieurs catégories d’obligations ont été mises en avant, parmi lesquelles les bons assimilables du Trésor (BAT) à 308 jours se sont révélés être les plus populaires. Ce segment a enregistré 8,23 milliards FCFA de soumissions, représentant une couverture de 59,32 % de l’offre. En contrepartie, le Trésor a retenu 7,63 milliards FCFA à un taux moyen pondéré de 8,87 %, ce qui témoigne d’un certain attrait du marché pour ces titres.
Les performances des BAT ont surpassé celles des obligations assimilables du Trésor (OAT) à 3 ans, qui n’ont pas suscité le même niveau d’intérêt. En effet, ces obligations ont attiré seulement 6,55 milliards FCFA de soumissions avec un adjudication de 452,1 millions FCFA à un prix moyen de 91,27 %. Ce contraste dans la demande met en lumière les préférences des investisseurs face à des échéances plus courtes.
Les rendements obtenus par les titres maliens, en particulier les BAT à 308 jours avec un rendement moyen pondéré de 9,59 %, montrent clairement une meilleure attractivité par rapport à ceux des bons ivoiriens, qui affichent des rendements de 7,19 % pour 358 jours et 6,61 % pour 91 jours. Ce fossé entre les rendements indique une dynamique de marché intéressante et peut influencer les décisions futures des investisseurs.
Notons que le cadre économique dans lequel s’opère cette émission est marqué par des incertitudes liées à la situation politico-sécuritaire dans le Sahel. L’appétit mitigé des investisseurs pour les titres maliens pourrait être réfléchi sur des inquiétudes concernant la stabilité du pays. Au fur et à mesure que la région continue d’affronter des challenges, le marché des obligations maliens pourrait devenir encore plus critique à surveiller pour évaluer les implications économiques et politiques à long terme.
Daouda Bakary KONE
Heureusement que probablement c’est la dernière opération du Mali dans L’UEOMOA, c’est n’est plus une question de jours pour que les pays de L’AES claquent définitivement L’UEOMOA de la France et déposer une candidature commune aux BRICS