LA SECURITE DES MALIENS EN DOUTE
La sécurité est un état qui est caractérisé par l’absence de danger. Cela démontre toute la difficulté pour un Etat, à mettre en place une situation sécuritaire crédible.
Depuis quelques années les maliens sont confrontés à une insécurité chronique. L’amplification du phénomène à Bamako, à fait ressortir ce phénomène qui était déjà présent dans plusieurs zones du pays.
L’on pourrait se poser la même question que celle qui se pose sur l’action militaire, à savoir la multiplication des acteurs et le peu d’efficacité.
« Le ministère de la sécurité qui gère directement la police nationale, dispose d’un budget annuel d’environ 100 milliards de FCFA », dixit.
Le premier problème est donc celui du manque cruel de moyens, ce budget n’est pas suffisant ne serait-ce que pour la gérer 5000 hommes, à plus forte raison plus de 15 000 hommes que compte la police nationale.
Les autorités n’ont pas su présenter une ambition pertinente en faveur de la sécurité, à cet effet les partenariats sont restés limités. Par ailleurs, les efforts budgétaires en faveur de la sécurité sont restés limités. L’Etat pourrait amplifier la réduction de son train de vie pour immédiatement doubler le budget de la sécurité. Les 14 milliards de FCFA issus des premières mesures, doivent immédiatement être affectés à l’effort de sécurité.
La transparence dans la gestion des recettes de la police nationale doit être menée avec détermination, afin de permettre à tous les agents de bénéficier immédiatement d’une amélioration de leur condition et de doter les commissariats de moyens adéquats.
Après l’aspect financier, le ministère de la sécurité reste terriblement pauvre en matière de planification. La vision semble être limitée à quelques situations locales, oubliant la dimension nationale du défi.
Les recrutements et l’acquisition de matériels se font en dehors de tout cadre d’emploi des forces.
La proposition « d’un business plan » en vue de l’augmentation des moyens, la coordination des actions, la redéfinition des missions, un leadership crédible et une vision globale, restent entre autres les mesures urgentes à mettre en œuvre.
Boubacar Salif Traoré
Source : Croissanceafrique.com