(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) joue un rôle crucial en outillant les professionnels de l’information sur les spécificités de la Norme ITIE. Ce processus d’apprentissage et de partage des connaissances est essentiel, surtout dans un contexte où la transparence dans la gestion des ressources naturelles est devenue un impératif fondamental.
Dans cette optique, l’ITIE Mali a organisé à Bamako un atelier de renforcement de capacités à destination des journalistes et autres professionnels des médias, axé sur la Norme ITIE 2023 et les Rapports des années 2022-2023. L’événement, qui s’est tenu les 19 et 20 décembre derniers, s’inscrit dans une démarche proactive visant à disséminer les résultats et les recommandations de cette initiative.
Une telle rencontre revêt une importance particulière, car elle prépare les acteurs de l’information à jouer un rôle clé dans le suivi des flux financiers issus des activités extractives et à contribuer ainsi à une meilleure gouvernance du secteur.
A l’ouverture de la cérémonie, le chef du cabinet du Ministère des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Yacouba Kébé, a souligné que les objectifs de cet atelier sont à la fois clairs et ambitieux. En effet, il s’agit non seulement de discuter des exigences de la Norme ITIE 2023, mais également d’explorer son impact potentiel sur le développement économique et social du pays.
Kébé a mis en lumière que cette norme, en constante évolution, est conçue pour s’adapter aux dynamiques du secteur extractif tout en fournissant un cadre robuste pour garantir la transparence, la responsabilité et la lutte contre la corruption dans la gestion des précieuses ressources naturelles dont le Mali regorge.
Par ailleurs, cet atelier a pour but de doter les professionnels de l’information des outils nécessaires pour comprendre les spécificités de la Norme ITIE et les changements clés apportés par sa révision en 2023. Ces ajustements sont d’une importance capitale, car ils garantissent que le Mali non seulement respecte, mais aspire également à être un modèle en matière de transparence et de bonne gestion des ressources, conformément aux standards internationaux. Cela permet au pays de se positionner favorablement sur la scène mondiale, tout en renforçant la confiance des citoyens dans la gestion de leurs richesses.
« Le Mali a pris un engagement fort en faveur de la transparence et de la bonne gestion des ressources naturelles. Sa participation à l’ITIE depuis sa création témoigne de la volonté de promouvoir une gouvernance responsable et équitable, qui profite à tous les Maliens, en particulier les communautés vivant dans les zones extractives », a expliqué Yacouba Kébé. Ce point de vue illustre non seulement l’engagement du gouvernement, mais aussi la nécessité d’une approche collective pour garantir que les bénéfices liés à l’exploitation des ressources naturelles soient partagés de manière équitable et durable.
Selon le représentant du ministère en charge des Mines, cette norme joue un rôle indéniable dans le renforcement de la confiance des citoyens et des investisseurs. En assurant que les revenus générés par les industries extractives sont judicieusement utilisés pour le financement du développement du pays, elle établit une voie vers un avenir plus prometteur pour les générations actuelles et futures.
« La publication de ces rapports est essentielle », a-t-il ajouté, « car elle donne aux citoyens, aux acteurs économiques et aux partenaires internationaux une vision claire et détaillée des revenus générés par les secteurs extractifs, ainsi que de leur affectation vers des projets de développement essentiels.
« Ces rapports sont des instruments de suivi rigoureux qui garantissent une utilisation efficace et équitable des revenus issus de l’exploitation des ressources naturelles, tout en respectant les principes de justice sociale », a déclaré l’orateur.
Il a également souligné que le renforcement de la transparence à travers les rapports de l’ITIE contribue non seulement à la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion, mais est également fondamental pour atténuer les inégalités qui peuvent découler de l’exploitation des ressources naturelles. Ce processus est d’une importance cruciale pour bâtir un socle de confiance entre les autorités, les entreprises extractives, la société civile, et les populations locales.
D’un point de vue médiatique, Monsieur KEBE a souligné que le rôle des médias est fondamental dans ce processus. « Vous êtes les relais de l’information auprès de nos concitoyens et vous avez une responsabilité prépondérante dans la sensibilisation des parties prenantes aux enjeux liés à la gestion des ressources naturelles », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, cela illustre bien l’idée que les médias ne doivent pas seulement rapporter les faits, mais également jouer un rôle actif dans l’éducation et la mobilisation des citoyens autour de questions cruciales pour la démocratie et le développement durable. C’est pourquoi cet atelier, qui valorise la participation et l’inclusivité, a été soigneusement conçu pour favoriser un échange constructif et enrichissant.
Aussi, la présentation des rapports a été assurée par le responsable intérimaire, Boureima Cissé. La synthèse de ces deux rapports a permis aux mandataires du public, notamment les journalistes présents, de s’imprégner des revenus générés par les industries extractives, de leur gestion, et de leur affectation en faveur du développement national.
Notons que ces échanges ont été salués par le chef du cabinet du ministère, qui a témoigné de la qualité des discussions et de la pertinence des questions soulevées par les participants. Cela montre l’importance d’un dialogue constructif pour dynamiser la collaboration entre toutes les parties prenantes et pour s’assurer que la transparence et la bonne gouvernance demeurent au cœur des priorités nationales.
Drissa KEITA