(CROISSANCE AFRIQUE)-Le classement mondial des forces armées, publié par le site américain Global Fire Power (GFP), évalue 145 pays sur la base de plus de 60 critères. Ces critères incluent des éléments tels que le nombre de militaires actifs, la flotte d’avions de chasse et de navires, la disponibilité du carburant pour les opérations militaires, ainsi que le budget alloué à la défense et la flexibilité logistique.
Dans cette édition de 2025, l’Égypte émerge comme la première puissance militaire d’Afrique. Avec une population avoisinant les 120 millions d’habitants, le pays occupe le 19e rang à l’échelle mondiale parmi les 145 nations étudiées.
Le classement repose sur un ensemble de plus de 60 indicateurs répartis en neuf catégories : effectifs humains, ressources financières, géographie, capacités terrestres, navales et aériennes, produits d’utilisation finale, ressources naturelles et logistique. Ces indicateurs permettent de calculer un indice global de puissance militaire (Power Index), dont le score idéal est de 0,0000, un objectif irréalisable dans la pratique. Ainsi, une distance accrue par rapport à ce score indique une baisse dans le classement. Il est important de noter que cet indice, mis à jour chaque année, n’inclut pas les stocks d’armes nucléaires et ne désavantage pas les pays sans accès maritime en raison d’une absence de force navale.
L’Égypte a enregistré un score de 0,3427 point, ce qui représente une diminution de quatre positions par rapport à l’édition 2024 du classement. Ce pays arabe transcontinental, situé en Afrique du Nord-est, et s’étendant sur la péninsule du Sinaï en Asie de l’Ouest, dispose d’une force militaire impressionnante comprenant 440 000 militaires actifs, 480 000 réservistes, et 300 000 membres de forces paramilitaires, ainsi qu’un arsenal de 3 620 chars, 1 093 avions militaires, et 150 navires de guerre.
En termes de classement africain, l’Algérie se situe à la 26e place mondialement, occupant la première place sur le continent, devant le Nigeria (31e), l’Afrique du Sud (40e), l’Éthiopie (52e), l’Angola (56e), le Maroc (59e), la RD Congo (66e) et le Soudan (73e).
La Libye, classée 76e au niveau mondial, complète ainsi le top 10 africain (voir le classement complet des 38 pays africains étudiés ci-dessous).
Cette année, neuf pays africains ont connu une amélioration de leur position dans le classement par rapport à l’édition 2024, notamment la Tanzanie, le Cameroun, le Soudan du Sud, la Namibie, le Niger, la République du Congo, le Botswana, la Mauritanie et le Sénégal. En revanche, 14 pays ont vu leur classement décliner, tandis que 15 sont restés stables.
Selon le rapport de Global Fire Power, les États-Unis continuent d’être la puissance militaire dominante au monde en 2025, suivis par la Russie, la Chine, l’Inde et la Corée du Sud.
En dessous des grandes puissances militaires, plusieurs nations commencent à se manifester sur la scène mondiale grâce à des efforts de modernisation et à l’acquisition de nouveaux armements. Entre 2023 et 2025, de nombreux pays d’Afrique de l’Est et du Sud ont consacré des ressources importantes à des programmes visant à renforcer leurs capacités militaires. Par exemple, le Kenya a intensifié ses initiatives pour optimiser ses forces de sécurité en réponse à des menaces tant internes que régionales. De manière similaire, l’Afrique du Sud s’engage, par le biais de son programme de modernisation de l’armée, à refléter sa position stratégique sur le continent, avec un accent particulier sur l’amélioration de ses forces navales et aériennes.
En Afrique de l’Ouest, des défis spécifiques persistent. Des pays comme le Mali et le Burkina Faso cherchent à réformer leurs forces armées dans un contexte marqué par une insécurité croissante due à la menace jihadiste. Leur collaboration avec des entreprises de sécurité privées et certains partenaires internationaux témoigne d’une volonté manifeste d’améliorer l’efficacité opérationnelle de leurs armées tout en comblant les lacunes existantes.
Les dynamiques géopolitiques en Afrique jouent un rôle significatif dans les classements militaires des pays du continent. Des alliances stratégiques, comme l’Accord de défense entre le Ghana et les États-Unis, ainsi que le renforcement des partenariats militaires avec des pays européens, illustrent l’aspiration des nations africaines à accroître leur visibilité et leur influence sur la scène mondiale. À mesure que la situation sécuritaire évolue, les classements militaires, tels que celui de Global Fire Power, fournissent un aperçu précieux des tendances actuelles et des développements en matière de défense en Afrique.
Classement des puissances militaires africaines en 2025 :
1-Egypte (19e rang mondial)
2-Algérie (26e)
3-Nigeria (31e)
4-Afrique du Sud (40e)
5-Ethiopie (52e)
6-Angola (56e)
7-Maroc (59e)
8-RD Congo (66e)
9-Soudan (73e)
10-Libye (76e)
11-Kenya (83e)
12-Tchad (84e)
13-Mozambique (89e)
14-Tunisie (90e)
15-Tanzanie (92e)
16-Cameroun (93e)
17-Côte d’Ivoire (102e)
18-Mali (104e)
19-Zambie (109e)
20-Ghana (110e)
21-Zimbabwe (111e)
22-Soudan du Sud (113e)
23-Ouganda (114e)
24- Namibie (116e)
25-Niger (119e)
26-Erythrée (120e)
27-République du Congo (121e)
28-Botswana (122e)
29-Mauritanie (123e)
30-Sénégal (125e)
31-Burkina Faso (129e)
32-Madagascar (130e)
33- Gabon (133e)
34-Liberia (138e)
35-Sierra Leone (140e)
36-Somalie (142e)
37-Centrafrique (143e)
38-Bénin (144e)
Korotoumou Sylla
