(CROISSANCE AFRIQUE)-Pour l’année 2025, le Togo a alloué un budget prévisionnel de 32 milliards de FCFA au développement des pistes rurales. Cette allocation permettra au ministère du Désenclavement et des Pistes rurales de poursuivre l’exécution de divers projets visant à améliorer les infrastructures en milieu rural.
Malheureusement, ce montant marque une réduction significative de 39 % par rapport à 2024, où le budget s’élevait à 53 milliards FCFA. Parmi ces initiatives, on relève la construction de 21 points stratégiques, dont les travaux ont atteint un avancement de 45 % à la fin de l’année 2024. De plus, le programme ambitieux de construction et de réhabilitation des pistes rurales, qui prévoit un total de 4550 kilomètres d’ici 2025, montre des signes de progrès. Lors de son discours à la nation le 31 décembre 2024, le président Faure Gnassingbé a indiqué que « plus de 1900 kilomètres de pistes ont été ouvertes ou réhabilitées chaque année depuis 2020 ».
Ce budget vise à renforcer les efforts en cours pour finaliser les travaux de construction. L’objectif principal est d’améliorer l’accès aux services socioéconomiques essentiels pour les populations rurales tout en facilitant la circulation des produits agricoles.
En dépit de la réduction budgétaire, des partenariats public-privé sont envisagés pour compenser le manque à gagner et accélérer le développement des infrastructures. Des discussions sont en cours avec plusieurs ONG et entreprises privées pour mobiliser des fonds supplémentaires. Les experts estiment qu’en intégrant ces nouvelles stratégies de financement, le Togo pourrait non seulement atteindre son objectif de construction de pistes, mais aussi instaurer des projets durables qui profiteront à long terme aux communautés rurales.
Parallèlement, le gouvernement envisage de renforcer la sensibilisation auprès des populations locales sur l’importance de l’entretien des pistes. En effet, la durabilité des infrastructures construites dépend en grande partie de leur gestion par les communautés elles-mêmes. Des ateliers de formation sont prévus, visant à éduquer les citoyens sur les pratiques d’entretien et d’utilisation appropriées des routes nouvellement construites. Cela créera non seulement un sentiment d’appartenance, mais encouragera également la participation active des citoyens dans le développement de leur région.
Dans le cadre de ces efforts, des programmes d’incitation seront mis en place pour encourager les agriculteurs à utiliser ces nouvelles infrastructures. Par exemple, des subventions sur les frais de transport de produits agricoles pourraient être offertes, ce qui stimulerait l’économie locale et améliorerait les revenus des agriculteurs. Ainsi, le gouvernement espère qu’une synergie entre l’amélioration des infrastructures et le soutien aux agriculteurs contribuera à réduire la pauvreté en milieu rural.
En conséquence, alors que le Togo se dirige vers l’année 2025, le développement des pistes rurales demeure une priorité essentielle. Le défi d’allier financement adéquat, gestion communautaire et développement agricole représente une opportunité unique pour transformer le paysage socioéconomique des zones rurales, insufflant une nouvelle dynamique vers un avenir meilleur pour tous.
Souleymane KONE
