(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la mine d’or de Yanfolila en voie d’adopter les dispositions du code minier de 2023, un développement crucial qui pourrait redéfinir le paysage minier du pays. Le 15 janvier 2025, un paiement substantiel de 16 millions de dollars (environ 10 milliards 187 millions de FCFA) sera effectué, ce qui permettra à la mine d’or de Yanfolila de se conformer à cette nouvelle réglementation.
Ainsi, ce paiement est non seulement un signe de la volonté de l’entreprise de respecter les normes en vigueur, mais il constitue également une étape significative pour la redynamisation de l’économie malienne suite à des années de défis dans le secteur minier.
Par ailleurs, le Mali pourra encaisser plus de 16 millions de dollars provenant du propriétaire de cette mine, renforçant ainsi ses revenus d’exploitation qui sont essentiels pour le développement infrastructurel et social du pays. Il est à noter que ces fonds pourraient être alloués à des projets de santé, d’éducation et d’électricité, secteurs qui nécessitent des investissements urgents pour améliorer la qualité de vie des citoyens maliens.
En effet, la transition vers une gestion plus rigoureuse des ressources minières pourrait catalyser des réformes indispensables dans l’ensemble du secteur, incitant d’autres entreprises à suivre l’exemple en mettant en œuvre des pratiques responsables et durables.
De plus, cette initiative pourrait favoriser une plus grande transparence dans la gestion des ressources minières, réduisant ainsi les opportunités de corruption et augmentant la confiance du public envers le gouvernement. De plain-pied dans les défis du développement durable, le Mali se retrouve à un tournant où une gestion efficace de ces ressources pourrait non seulement restaurer l’économie, mais également assurer un avenir meilleur pour les générations futures, tout en préservant l’environnement local.
Des dialogues sont déjà en cours entre le ministère des Mines et les acteurs locaux afin de garantir que ces investissements soient véritablement orientés vers les besoins des communautés vulnérables, assurant ainsi que tous profitent des fruits de ce nouveau code minier.
Aussi, ce tournant historique dans le secteur minier de Mali s’accompagne également de la nécessité d’une sensibilisation accrue envers les employés des mines et les populations des zones environnantes. Les projets d’éducation ne se limiteront pas seulement à l’amélioration des infrastructures scolaires, mais viseront aussi à former les jeunes générations aux métiers liés à l’exploitation minière, leur permettant ainsi de bénéficier directement des nouvelles normes de sécurité et des pratiques durables.
Avec des programmes de formation adaptés, les Maliens auront l’opportunité de jouer un rôle actif et formé dans un secteur de plus en plus régulé, ce qui contribuera à l’essor d’une classe ouvrière qualifiée capable de faire face aux défis futurs. Les communautés locales pourraient également être impliquées dans la surveillance des activités de la mine, les rendant partenaires et non seulement victimes des conséquences de l’exploitation minière.
Cette approche collaborative pourrait engendrer un changement culturel où la population se sent responsable et engagée, tout en balisant la voie à une perception positive de l’industrie minière dans l’esprit du public. En outre, les retombées économiques de cette opération, couplées à une plus grande attention portée à l’environnement, pourraient donner au Mali une nouvelle image à l’international, attirant ainsi des investisseurs étrangers désireux d’engager des projets sur le continent africain.
Notons que la mise en œuvre de cette nouvelle dynamique, alliant respect des normes, responsabilité sociétale et développement durable, pourrait jouer un rôle clé dans la transformation de l’économie malienne durablement.
Pour rappel, ce processus représente une opportunité et une responsabilité importantes, requérant la collaboration de tous les acteurs impliqués, des autorités gouvernementales aux entreprises minières, en passant par les communautés locales, pour bâtir ensemble un avenir où la richesse minière bénéficie réellement à tous.
Daouda Bakary KONE
