(CROISSANCE AFRIQUE)- Lors de l’élection à la présidence de la Banque Africaine de Développement, le Conseil des gouverneurs a décidé d’opter pour le vote manuel.
Cette décision fait suite aux préoccupations soulevées par les grands électeurs concernant la transparence et la sécurité du processus électoral. Afin de rassurer toutes les parties prenantes et d’éviter les tensions suscitées par l’introduction du vote électronique, le Conseil a choisi de revenir à un système classique.
En écartant le vote numérique, jugé moins sûr, le Conseil a voulu garantir l’intégrité et la crédibilité des opérations électorales. Le vote manuel, qui est traditionnellement perçu comme un moyen plus sécurisé et dont l’efficacité a souvent été mise en avant, sera donc proposé.
Cette approche traditionnelle va au-delà de la simple préservation d’un système, elle vise à raviver des valeurs d’authenticité et de responsabilité au sein de l’institution.
En instaurer un climat de confiance parmi les membres du Conseil, où chaque voix compte véritablement, représente un véritable enjeu démocratique.
En effet, des recherches ont montré que l’adhésion à des méthodes éprouvées peut renforcer la participation des électeurs, surtout dans des institutions aussi cruciales que la BAD, qui joue un rôle fondamental dans le développement économique du continent africain.
Cette orientation vers un processus électoral transparent est également une réponse aux attentes croissantes de gouvernance et de responsabilité de la part des parties prenantes et des communautés locales.
Notons que l’élection du successeur d’Akinwumi Adesina, président de la BAD depuis 2015, se déroulera le 29 mai 2025, lors de l’Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs, qui aura lieu à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 26 au 30 mai 2025.
Daouda Bakary KONÉ