(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, l’Institut du Sahel (INSAH), en collaboration avec ses partenaires du Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), organise une série d’ateliers à Bamako. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée ce lundi 21 juillet 2025.
Le cadre d’une stratégie intégrée de développement. Cette vision commune vise à renforcer la résilience des systèmes agricoles dans la région du Sahel, tout en tenant compte des enjeux environnementaux, économiques et sociaux spécifiques à cette zone. Ces travaux s’inscrivent dans le cadre de l’étude sur le repositionnement stratégique de l’INSAH dans le paysage institutionnel régional de la recherche agricole, en constante évolution. Ils se tiendront du 21 au 24 juillet 2025 à Bamako.
Ainsi, les travaux porteront principalement sur l’analyse et la révision du rapport provisoire de l’étude, axée sur plusieurs dimensions clés, notamment, le diagnostic organisationnel, l’institutionnel et technique, la Cartographie des acteurs nationaux et régionaux. Il y aura des propositions concernant : le mandat et les domaines d’intervention de l’INSAH, la nouvelle structure organisationnelle (organigramme, entités techniques et unités d’appui), le modèle économique, les ressources humaines, y compris la structuration du personnel essentiel et mobilisable.
Axes de réflexion et de validation
Au cours de ces ateliers, les participants examineront, amenderont et valideront : Le mandat et les missions de l’INSAH nouveau, les domaines prioritaires de recherche, en lien avec les plans stratégiques des SNRA et du CILSS, le modèle organisationnel et l’organigramme proposés, le modèle économique de l’institution, l’adéquation des ressources humaines aux nouvelles missions, les profils types pour le recrutement du Directeur Général, des responsables scientifiques et des chercheurs thématiciens, le modèle d’évaluation du personnel, les stratégies de renforcement des partenariats, notamment avec le SNRA, le CORAF, le CIRAD, WAVE et les autres acteurs du CILSS.
Innovation Technologique, Gestion Durable des Ressources Naturelles, et Adaptation au Changement Climatique
A l’issue de ces quatre jours de concertation, chaque groupe devra se prononcer sur la validation du rapport, sous réserve de la prise en compte par les consultants des amendements jugés pertinents et cohérents. Les ateliers permettront aux participants d’échanger des idées et des bonnes pratiques sur des sujets tels que l’innovation technologique, la gestion durable des ressources naturelles, et l’adaptation au changement climatique. En facilitant la collaboration entre les chercheurs, les acteurs de la société civile, les décideurs politiques et les agriculteurs, l’objectif est de créer un écosystème de recherche et de développement qui puisse répondre efficacement aux besoins locaux tout en favorisant l’auto-suffisance alimentaire.
De plus, le transfert de technologies sera essentiel pour garantir que les connaissances et les pratiques les plus récentes soient accessibles aux agriculteurs, favorisant ainsi une agriculture plus productive et durable. Les capacités institutionnelles seront également renforcées à travers des formations et des partenariats stratégiques, assurant que les institutions locales puissent jouer un rôle clé dans la mise en œuvre de cette vision.
Secteur Agricole au Cœur du Développement des Pays du CILSS
Selon un apport provisoire édité par le comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel, l’agriculture au cœur du développement des pays du CILSS. « L’agriculture occupe une place centrale dans les économies des treize (13) États membres duc (Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Sénégal, Tchad, Togo et Guinée). Dans un contexte de croissance démographique rapide, les dérèglements climatiques et de pressions sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le secte agricole demeure stratégique pour la stabilité, la prospérité et la souveraineté alimentaire de région sahélienne et ouest-africaine./ », renseigne, le document.
Pourtant dans la plupart des pays membres du CILSS, l’agriculture représente en moyenne à 27,7% des pays de la région (20-40% au Sahel, 15-30% en Afrique de l’Ouest). Le secteur contribue environ 24% de l’ensemble des recettes d’exportation et emploie environ 70% de l’ensemble de populations active.
Pour celà , il faudra investir dans une agriculture plus productive, durable, inclusive et résilience qui constitue un impératif stratégique pour les pays africains, en particulier ceux d’Afrique de l’Oues et du Sahel. « Conformément aux orientations du Programme détaillé pour le développement d’agriculture en Afrique (PDDAA), le rapport souligne que « cet investissement structurant pour la transformation des systèmes agricoles doit s’inscrire au cœur des politiques de développement pour bâtir une agriculture capable de soutenir durablement la croissance économique et la stabilité sociale de la région » .
Rôle des Pressions Démographiques
Aussi, la recherche agricole devient un levier stratégique pour transformer les systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest et au Sahel. « Face aux pressions démographiques, climatiques, sociales et économiques croissantes, la recherche agricole apparaît comme un levier stratégique incontournable pour une transformation durable des systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest et au Sahel. « Elle joue un générant des innovations adaptées aux réalités agroécologiques locales les politiques publiques et les acteurs du développement dans la techniques, économiques et institutionnelles à fort impact », précise , un rapport provisoire du comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel.
Notons que ces ateliers représentent une occasion unique de bâtir un consensus autour des actions à mener pour relever les défis du Sahel et préparer un avenir plus prospère et durable pour la région.
Daouda Bakary KONÉ
