(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, le solde commercial s’est nettement amélioré au cours du mois de juillet 2025. Selon les données officielles recueillies par Croissance Afrique, le déficit commercial a diminué spectaculairement, passant de -1 934,7 milliards de FCFA à -932,2 milliards de FCFA par rapport à la même période de l’année précédente en 2024.
Cette réduction significative, qui représente près de 52% de contraction, est principalement attribuée à une forte dynamique des exportations. En effet, celles-ci ont enregistré une formidable progression, atteignant une hausse impressionnante de 60,0% en glissement annuel pour culminer à un montant total de 3 272,1 milliards de FCFA. Parallèlement, les importations ont également connu une augmentation, quoique plus modeste, de 5,6%, pour s’élever à un total de 4 204,4 milliards de FCFA.
La remarquable performance des exportations est largement soutenue par la croissance spectaculaire des expéditions de pétrole brut, lesquelles ont explosé pour atteindre un montant considérable de 939,6 milliards de FCFA, comparé à seulement 10,8 milliards de FCFA l’année précédente. En outre, les exportations de produits pétroliers raffinés ont fortement contribué à cette dynamique positive, s’élevant à 526,4 milliards de FCFA, ainsi que celles de l’or non monétaire avec un montant de 455,8 milliards de FCFA.
Cependant, il convient de noter que les exportations d’acide phosphorique et de ciment hydraulique ont connu un recul, ce qui a atténué partiellement cette tendance haussière. Malgré ces quelques rétractations, le tableau global demeure résolument positif, témoignant d’une compétitivité accrue du Sénégal sur la scène internationale et d’une meilleure optimisation de ses ressources naturelles et industrielles, sans oublier l’impact des politiques économiques visant à stimuler le commerce extérieur.
Par ailleurs, ces résultats illustrent ainsi la capacité du pays à se repositionner favorablement dans le flux du commerce mondial, grâce à une stratégie exportatrice innovante et ambitieuse. Du côté des importations, l’augmentation est principalement attribuable à la hausse significative des achats d’huiles brutes de pétrole, dont le montant a fortement progressé, passant de 219,2 à 328,5 milliards FCFA. Ce phénomène traduit une intensification des besoins énergétiques du pays, probablement en raison d’une croissance industrielle ou de l’expansion du secteur des transports.
On observe également une montée des importations de riz, dont la facture est passée de 168,1 à 216,1 milliards FCFA, ce qui pourrait indiquer une demande accrue pour ce produit alimentaire essentiel, potentiellement en réponse à une évolution des habitudes alimentaires ou une hausse de la population.
Cependant, cette dynamique a été freinée par le recul observé dans les importations de produits pétroliers raffinés ainsi que de certaines céréales comme le froment et le méteil, qui ont connu une diminution notable, peut-être en raison de fluctuations de prix ou d’une recherche accrue d’autosuffisance alimentaire.
Notons que l’analyse mensuelle nous révèle qu’en juillet 2025, une contraction des exportations de 16,1% a été enregistrée, situant le total des exportations à 431,9 milliards FCFA. Cela pourrait être lié à des défis dans les marchés étrangers ou des facteurs globaux économiques influençant la demande pour les produits exportés par le pays.
Parallèlement, les importations ont connu une augmentation notable de 16,6%, atteignant un montant considérable de 635,6 milliards FCFA, ce qui reflète une dynamique commerciale complexe entre les besoins nationaux et les influences extérieures.
Abdoulaye KONÉ