(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Gabon, dans un souci de maintenir une gestion saine et responsable de ses finances publiques, les autorités ont officiellement annoncé, le lundi 3 novembre 2025, qu’elles avaient procédé au règlement d’une partie substantielle de leur dette extérieure d’un montant total de plus de 28,3 milliards de francs CFA, ce qui équivaut à environ 50 millions de dollars américains, selon un rapport détaillé publié par le quotidien national l’Union.
Cette importante enveloppe financière a été soigneusement distribuée entre plusieurs créanciers multilatéraux majeurs. Parmi ces créanciers figurent la Banque africaine de développement (BAD) à laquelle le Gabon a versé 12,347 milliards de francs CFA, l’Agence française de développement (AFD) qui a reçu 8,835 milliards de francs CFA, ainsi que le Fonds monétaire international (FMI) avec un virement de 4 milliards de francs CFA. Ancrés dans une volonté de coopération économique soutenue, la Banque mondiale a été incluse avec une contribution de 2,203 milliards de francs CFA, tandis que la Banque européenne d’investissement (BEI) a reçu 183 millions de francs CFA.
Par ailleurs, le Fonds international de développement agricole (FIDA) a bénéficié d’un paiement de 458 millions de francs CFA, et pour clore cette liste, la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA) s’est vu attribuer un montant de 284 millions de francs CFA. Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large visant à consolider la position financière du pays et à renforcer ses relations économiques internationales.
Pour rappel, le règlement de ces échéances permet, de manière cruciale, de préserver la crédibilité financière du Gabon sur la scène internationale, en renforçant la confiance des investisseurs et des partenaires étrangers. Cela aide également à éviter les difficultés récemment rencontrées avec la Banque mondiale, qui avaient abouti à la suspension de ses décaissements prévus en raison d’impayés de 17 milliards FCFA (équivalant à 26,6 millions de dollars américains).
Notons que cette situation critique avait mis en lumière la nécessité pour le Gabon d’assainir sa gestion financière et de veiller à honorer ses engagements financiers pour maintenir des relations de confiance avec les institutions financières internationales.
Zangouna KONE

