(CROISSANCE AFRIQUE)-À Bamako, le Général d’armée Assimi Goïta a posé, le 10 novembre 2025, la première pierre du Projet présidentiel d’urgence hospitalière. Quinze hôpitaux, financés sur fonds propres, sortiront de terre dans les mois à venir. Cette initiative vise à moderniser le système de santé, à rapprocher les soins des populations et à bâtir un Mali qui guérit par lui-même.

Au Centre de santé de référence de Korofina, en Commune I du District, c’est sous les acclamations des Maliens sorties massivement réservée un accueil chaleureux au chef de l’État en commune I du District et tout au long de la voie menant le palais de Koulouba au lieu de la cérémonie, que le président de la transition a posé la 1re pierre du projet de transformation profonde du secteur de la santé. Une initiative qui vise à transformer les centres de santé de référence (CSREF) du Mali en véritables hôpitaux modernes.
Un geste fondateur, un symbole fort
Devant le Premier ministre, le Président du Conseil national de transition, plusieurs membres du gouvernement, diplomates et partenaires, le général Assimi Goïta a donné le coup d’envoi de ce projet de grande envergure, et qui fera date dans l’histoire sanitaire du pays. Quinze hôpitaux, quinze chantiers, quinze promesses faites au peuple malien. « C’est avec un immense espoir que je viens de lancer ce projet présidentiel d’urgence hospitalière », a déclaré le Chef de l’État, dans une interview accordée à la presse. « Ces infrastructures rapprocheront les soins des populations, garantiront des services de qualité et permettront de consolider notre carte hospitalière nationale. »

Financé intégralement sur le budget national, le projet s’articule autour de trois volets majeurs : la transformation des CSREF des sept arrondissements de Bamako en hôpitaux de district ;
la construction de nouveaux hôpitaux à Bla et à Kangaba ; et la réalisation d’hôpitaux régionaux à San, Koutiala, Bougouni, Dioïla, Nioro, Bandiagara et Koulikoro.
Les travaux, a précisé le Chef de l’État, s’étaleront sur 12 mois pour Bamako et 24 mois pour les régions. Une prouesse logistique et financière dans un contexte budgétaire contraint. Toutefois, il s’agit d’un pari que le Président de la transition assume pleinement, convaincu que la santé est « un droit, une obligation et une priorité absolue du Mali Koura ».
Un projet de souveraineté, né des États généraux de la santé
Ce projet ne vient pas de nulle part. En décembre 2024, les États généraux de la santé avaient tiré la sonnette d’alarme sur la vétusté des infrastructures, les inégalités d’accès aux soins et la saturation chronique des hôpitaux de Bamako. Le général Assimi Goïta s’était engagé à donné une réponse « à la hauteur des besoins et des attentes ».
Pour Mme le Ministre de la Santé et du Développement social, le Colonel-major Assa Badiallo Touré, cette journée marque une étape importante dans la mise en œuvre de la politique nationale de santé. « Permettez-moi d’adresser, au nom de toute la population malienne, nos remerciements les plus sincères à Son Excellence le Président de la Transition. Ce projet incarne sa vision d’un Mali où chaque vie compte. », a-t-elle déclaré dans son discours au cours de cette cérémonie.
Elle a également rappelé les efforts déjà accomplis sous la Transition à travers notamment la construction des centres de dialyse ultramodernes, la dotation des CSREF et hopitaux en ambulances médicalisées, l’installation des forages équipés, des champs solaires dans les structures de santé… Autant d’initiatives qui ont déjà redessiné le paysage sanitaire du pays, en attendant cette nouvelle phase, plus ambitieuse encore.

Un chantier national, une promesse collective
Le président Goïta souhaite faire du système de santé au Mali un modèle de résilience et d’efficacité, où la souveraineté se mesure aussi à la capacité de l’État à soigner les siens. « Quand vous n’êtes pas en bonne santé, il est difficile d’atteindre les objectifs fixés pour le Mali Koura », a-t-il indiqué, avant d’exhorter les techniciens, les entreprises et les communautés à « travailler avec rigueur, transparence et responsabilité » afin de respecter les délais contractuels.
Les futurs hôpitaux — de Bamako à Bougouni — seront conçus selon les normes internationales de qualité sanitaire : services d’urgences intégrés, capacités d’hospitalisation renforcées, unités d’hémodialyse, plateaux techniques de dernière génération.
Deux d’entre eux, situés dans les 1er et 6e arrondissements de Bamako, disposeront même de centres d’hémodialyse pour soulager les insuffisants rénaux chroniques, aujourd’hui en attente interminable de traitement. Les ingénieurs ont présenté des maquettes qui font rêver : des hôpitaux climatisés, autonomes en énergie solaire, connectés aux réseaux numériques médicaux.
Prenant la parole pour accueillir les inviter, le maire de la Commune I, Oumar Togo, n’a pas caché son émotion : « Cette initiative restera gravée dans l’histoire. Elle change la vie de nos concitoyens. »
Le Chef de l’État a compris qu’un pays se défend aussi par ses hôpitaux. La souveraineté, c’est aussi la santé. La pose de cette première marque le début d’un engagement collectif, celui d’un Mali qui se relève, à son rythme.

