Et si on se ressaisissait !! » Lee Mali est au bord d’un précipice dans lequel toutes les forces de la nation doivent concourir pour nous empêcher d’y tomber.
Nous sommes face à des actes qui doivent être analysés avec la plus grande rigueur. Il n’y a pas longtemps on nous avait créé un problème touareg avec le MNLA et au bout du compte le MNLA s’est trouvé être du pur montage. Mais pour autant, ses initiateurs l’on prépare, encadré et managé et même restructuré pour lui conférer une dimension politique. Nous savons tout le reste.
De nos jours on tente de nous faire croire à un conflit entre peuls et dogons.
J’invite tous les maliens à avoir une vision claire de la situation et interroger notre riche histoire de cohabitation et vivre ensemble durant des centaines d’année.
N’agissons pas à la vue des effets sans toucher aux causes. Nous sommes en passe de tomber dans le piège qui nous est tendu .
D’un coté tout le monde accuse tout le monde sur des actes commis pour des raisons non encore élucidées et souvent par des acteurs non identifiés. Tout proche de nous le conflit avec Boko Haram a vu l’implication de plusieurs facteurs qui lui ont donné une dimension très complexe.
Le cas du Rwanda en est aussi un exemple
Dans notre cas parmi les vraie causes il faut retenir la mauvaise répartition de la justice depuis des décennies qui a créé, entretenu et attisé les tensions entre individus au départ, puis entre familles pour finir entre ethnies.
A la mauvaise répartition de la justice il faut ajouter le banditisme pur comme on l’a vu avec le trafic de drogue et de contrebande dans le nord. Les bandits aiment le trouble et pendant que vous vous battez le bétail est pillé et exporté et chaque communauté rejette la responsabilité sur l’autre.
Le plus grave est qu’à chaque fois que le dialogue s’installe ou a tendance à s’installer, des actes sont commis pour semer la haine.
Nous sommes au bord du précipice mais faisons l’impossible pour ne pas y tomber.
Nous en avons les moyens, à commencer par les intellectuels qui doivent sans partie pris analyser la situation et proposer des solutions idoines.
Nous n’avons rien à faire d’un conflit ethnique encore moins d’une guerre civile.
Mais, Mais je dis bien mais les accusations, les bouc émissaires ne nous font avancer en rien. Nous sommes tous des maliens et ce lien est plus fort que nos ego
Je compte sur tous mes amis et les amis de mes amis pour partager ce poste qui est juste une demande de prise de conscience de la part de tous les maliens. Je compati à la douleur des parents des victimes et souhaite un bon rétablissement aux blessés. La haine ne résout pas les problèmes et au contraire elle les agave.
Pour terminer je vais résumer une sagesse lue sur le mur d’un ami ce matin.
Un cheval était attaché à un arbre Un démon est venu et l’a relâché.
Le cheval est entré dans le jardin du paysan voisin et a commencé à tout manger.
La femme du propriétaire du jardin a pris un fusil et a tué le cheval.
Le propriétaire du cheval a vu le cheval mort il a aussi pris son fusil et a tué la femme du paysan.
En rentrant à la maison, le paysan a trouvé sa femme morte et a tué le propriétaire du cheval.
Les enfants du propriétaire du cheval, en voyant leur père mort, ont brûlé la ferme du paysan.
Le paysan, en représailles, les a tous tués.
Ils ont demandé au démon ce qu’il avait fait, et il a répondu : je n’ai rien fait. J’ai juste libéré le pauvre cheval qui avait faim.
Le diable fait des choses simples… parce qu’il sait qu’avec la colère dans le cœur, la méchanceté fait le reste.
Donc nous devons toujours réfléchir avant de poser tout acte. Évitons surtout toute vengeance.
Cherchons le démon qui a libéré le cheval affamé du Mali », s’indigne t-il
GUIMBALA BAGAYOKO
Source : croissanceafrique.com