(CROISSANCE AFRIQUE)- En RDC, le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a officiellement donné son approbation, le 9 décembre 2025, pour un financement substantiel s’élevant à 159,50 millions de dollars. Ce financement a pour but d’améliorer l’accès au parc agro-industriel de Ngandajika, situé dans la région centrale de la République démocratique du Congo, un pays riche en ressources naturelles mais qui fait face à de nombreux défis en matière d’infrastructures.
Cette information a été communiquée par le biais d’un communiqué officiel émis par l’institution panafricaine, qui joue un rôle clé dans le développement économique du continent. Il est important de noter que l’État congolais s’engagera également dans cette initiative en apportant un cofinancement, ce qui permettra d’élever le coût total du projet à 177,16 millions de dollars américains.
Cette opération a été qualifiée de « stratégique » par la BAD, ce qui souligne son importance cruciale pour le développement régional. Elle vise à désenclaver ce parc agro-industriel, souvent mis en avant comme l’un des pôles agricoles les plus prioritaires du pays en raison de son potentiel à stimuler la production alimentaire et à générer des emplois.
Le projet ambitieux inclut la réhabilitation et l’aménagement des routes qui relient les localités de Nkuadi, Ngandajika et le parc agro-industriel, ainsi que l’axe stratégique Lukalaba-Ngandajika. Ces améliorations infrastructurelles sont essentielles pour faciliter le transport des produits agricoles, réduire les coûts logistiques et encourager le développement économique de la région dans son ensemble.
Il inclut aussi l’amélioration des liaisons entre les Routes nationales 1 et 2, des corridors majeurs dans la région Centre. Un autre volet concerne l’extension de la piste de l’aéroport de Mbuji-Mayi afin de faciliter le transport aérien de fret agricole. Autrement dit, l’objectif est de réduire les contraintes logistiques qui freinent aujourd’hui l’écoulement de la production.
Selon la Banque Africaine de Développement (BAD), les travaux entrepris dans cette initiative auront un impact significatif et direct sur divers acteurs clés du secteur économique local, y compris les agriculteurs, qui verront leurs conditions de travail s’améliorer, ainsi que les opérateurs de transport, qui bénéficieront d’une réduction des coûts logistiques, et les agro-industries situées dans les provinces du Kasaï oriental et de la Lomami, car ces efforts permettront une circulation plus efficace des produits, facilitant ainsi l’accès aux marchés.
De plus, ce projet s’inscrit parfaitement dans la continuité du Programme des Transformations Agricoles (PTA), qui vise à moderniser l’agriculture et à en améliorer la productivité. Il complète également le Programme d’Appui au Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agroindustrielle de Ngandajika (PRODAN), conçu pour dynamiser le secteur agro-industriel en favorisant des pratiques durables et innovantes.
Par ailleurs, Ces initiatives sont fondamentalement axées sur l’amélioration des chaînes de valeur agricoles dans la région, avec pour objectif ultime de renforcer la sécurité alimentaire, un enjeu crucial pour le bien-être des communautés locales. Le communiqué de presse précise, en outre, que cette opération est en parfaite adéquation avec la Stratégie pays 2023-2028 de la BAD pour la République Démocratique du Congo, soulignant ainsi l’importance de ce projet dans le cadre d’une vision plus globale de développement durable et inclusif pour le pays.
Johnny Makwela, chef de projet à la Banque Africaine de Développement (BAD), souligne avec une certaine préoccupation que l’absence d’infrastructures adaptées a très longtemps constitué un frein majeur au développement économique de nombreuses régions. Il met en lumière les défis auxquels sont confrontés les producteurs locaux, qui peinent à accéder aux marchés en raison de structures insuffisantes. Dans ce contexte, il explique que le projet ambitieux qui est actuellement sur la table vise à « lever l’un des principaux obstacles à la compétitivité du parc agro-industriel de Ngandajika ».
Notons que ce projet, qui est attendu avec impatience par les communautés locales, devrait jouer un rôle déterminant en accélérant l’intégration des producteurs locaux aux circuits agro-industriels. Cela se traduira par une « réduction significative » des coûts logistiques, facilitant ainsi non seulement l’accès des agriculteurs à de nouveaux marchés, mais également renforçant l’économie locale et en stimulant l’emploi dans la région.
Mariam KONE

