(CROISSANCE AFRIQUE)-La Commission de la CEMAC, missionnée pour superviser l’intégration économique et le développement durable dans la région de l’Afrique centrale, ainsi que la Banque de Développement des États de l’Afrique centrale, qui se consacre au financement de projets d’infrastructure essentiels, et l’Agence Française de Développement, engagée dans la coopération internationale et le soutien au développement, ont pris la décision importante ce 7 décembre, lors d’une réunion tenue dans la vibrante ville de Douala, au Cameroun, de prolonger pour une durée supplémentaire de deux ans leur mécanisme de financement commun.
Cette extension, qui représente un engagement significatif et une continuité de soutien, permettra de continuer à favoriser le financement d’importants projets d’infrastructure au sein des six pays constituant la zone CEMAC, tout en offrant des conditions financières particulièrement avantageuses. Cela inclut notamment l’octroi de taux d’intérêt réduits fournis par la France, facilitant ainsi l’accès à des ressources financières nécessaires au développement de la région.
Ce dispositif innovant, désigné sous le nom d’Aide Budgétaire Globale, constitue un précieux outil permettant aux États d’Afrique centrale d’acquérir des prêts à des conditions plus accessibles et moins coûteuses pour la construction de projets d’infrastructure ambitieux tels que des routes, des barrages hydroélectriques, ainsi que des mesures de sécurisation pour les aéroports. Depuis le lancement de ce programme, de nombreux projets majeurs ont vu le jour dans la région, illustrant son impact significatif sur le développement infrastructurel.
Par exemple, au Cameroun, le barrage de Lom Pangar génère désormais de l’électricité, améliorant ainsi les conditions de vie de milliers de foyers en fournissant une énergie fiable et durable. En République Centrafricaine, il est à noter que l’aéroport international de Bangui a été sécurisé grâce à ces efforts conjoints, renforçant à la fois la sécurité et la connectivité de la région. Au Gabon, la réhabilitation d’une route nationale essentielle a été réalisée, facilitant non seulement le transport des biens et des personnes, mais aussi favorisant les échanges économiques et sociaux au sein de la communauté.
L’objectif de cette coopération, qui s’inscrit dans un cadre ambitieux et stratégique, est double. D’une part, il s’agit de favoriser l’amélioration des connexions entre les pays de la sous-région, ce qui passe par la construction de routes transfrontalières qui faciliteront la circulation des biens et des personnes, ainsi que par l’entretien et l’optimisation des voies navigables communes qui sont essentielles pour le commerce intérieur. D’autre part, cette initiative vise à renforcer la compétitivité économique de ces pays en leur donnant un accès fiable à une énergie durable, ce qui est crucial pour soutenir les entreprises locales, ainsi qu’à des infrastructures de transport modernes qui sont indispensables pour stimuler le développement économique et attirer les investissements étrangers.
Notons qu’en prolongeant ce partenariat, les trois institutions impliquées dans cette démarche affirment de manière claire et engagée leur volonté indéfectible de poursuivre et d’intensifier ces investissements qui ont un impact direct et significatif sur la vie quotidienne des populations d’Afrique centrale, améliorant ainsi leur qualité de vie et leur intégration dans l’économie régionale.
Zangouna KONÉ

