(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, l’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM) et les services techniques de santé ont tenu une réunion de cadrage pour l’identification et l’immatriculation des indigents dans les régions de Kayes, Ségou, Koulikoro, Sikasso et Mopti.
Cette rencontre cruciale s’est déroulée le mardi 23 décembre 2025 dans la salle de réunion du service. Elle a été présidée par le Directeur général de l’ANAM, Hameth Ben Hamane Traoré, en présence de nombreux invités distingués.
Il est impératif de rappeler que la crise multidimensionnelle qui sévit dans notre pays depuis 2012 a plongé la majorité de la population dans une situation de dénuement total, augmentant considérablement le nombre d’indigents et impactant de manière significative la gestion des soins préventifs.
L’immunisation des enfants issus de ménages économiquement vulnérables et inscrits au Régime d’Assistance Médicale (RAMED) est cruciale. Ces enfants, souvent issus de milieux marginalisés et éloignés des centres de santé, échappent fréquemment aux programmes nationaux de vaccination. Afin de rendre accessibles les services de santé essentiels à cette frange de la société, l’ANAM a mis en œuvre une politique proactive, visant à se rendre directement dans les communautés concernées pour diffuser des messages de sensibilisation par le biais des médias couvrant leurs zones de résidence. Ainsi, dans le but d’améliorer le taux national de vaccination infantile, l’ANAM, en collaboration avec le Centre National d’Immunisation (CNI), a instauré un programme d’identification et d’immunisation des enfants « zéro dose ou faiblement vaccinés » issus de ménages indigents inscrits au RAMED dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso et Mopti.
Dans ce contexte, plusieurs activités sont programmées par l’ANAM en collaboration avec les structures régionales et locales impliquées dans la gestion du RAMED dans ces régions. Une session d’information et de mobilisation sociale sera organisée avec l’ensemble des acteurs concernés pour la mise en œuvre du RAMED à l’échelle de chaque district sanitaire, avec l’appui des cadres et experts de l’agence. Les objectifs visés incluent la planification des différentes activités opérationnelles au sein de chaque district sanitaire, la présentation d’un chronogramme détaillé des activités à réaliser dans ces districts, ainsi que la délimitation des zones d’intervention par district sanitaire. D’autres objectifs consistent également à anticiper les zones d’intervention ou faiblement vaccinées à couvrir par district sanitaire et à examiner les présentations techniques prévues lors des sessions de formation.
Pour le directeur général de l’ANAM, le RAMED représente l’un des piliers fondamentaux de notre politique nationale de protection sociale, incarnant notre détermination à garantir à chaque citoyen, notamment les plus démunis, un accès digne aux soins de santé. Il a également souligné que les crises successives ont fragilisé nos communautés, rendant l’accès aux services de soins essentiels encore plus ardu. « Je tiens à rappeler que le formulaire de demande d’immatriculation au RAMED est une étape indispensable pour permettre aux bénéficiaires de profiter pleinement de ce régime », a-t-il affirmé avec insistance. Selon Hameth Ben Hamane Traoré, conformément à la lettre circulaire n° 0122 du 3 octobre 2025, le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation a enjoint toutes les collectivités territoriales de régler leurs quotes-parts en stricte conformité avec les recommandations du bureau du vérificateur général. Ces directives, selon lui, ne sont pas de simples formalités…
« Notre préoccupation principale concerne les enfants qualifiés de « zéro doses » ou peu vaccinés. Ces enfants, souvent éloignés des infrastructures sanitaires, doivent être au cœur de nos efforts. Car derrière chaque statistique, il y a une vie, une famille, un avenir que nous avons l’obligation de soutenir », a-t-il souligné. Le directeur de l’ANAM a confié que ce projet représente une excellente opportunité pour démontrer qu’avec la synergie des forces, nous pouvons transformer la réalité. Il convient de noter que l’ANAM, en partenariat avec le CNI et avec le soutien de tous, lance le programme d’identification et d’immatriculation dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso et Mopti.
Aliou Badra DOUMBIA

