(CROISSANCE AFRIQUE) -Titulaire d’une licence en Comptabilité, d’un master en fiscalité au Burkina Faso, Alima Zagré est promotrice de la Société volaille du Faso. A la volaille du Faso, cette jeune dame entrepreneure évolue dans la transformation et l’exportation des merguez de volailles. « On commercialise le poulet déjà abattu, nettoyé. Le poulet, au four, la pintade au four », dit-elle. Aujourd’hui, Alima Zagré, CEO de la « VOLAILLE DU FASO », une société spécialisée dans l’exportation et dans la transformation de la merguez de volailles certifiées à Ouagadougou.
« Il y à des gens qui hésitaient merguez de volailles à Ouagadougou. Parce que justement la plupart des produits qu’on avait c’était importés. Depuis deux ou trois ans, il y avait quelques personnes qui essayaient de faire sur place ici, mais c’était de bœuf. Le poulet n’était pas encore connu. Donc, je peux vous dire que je fais partir des premières personnes qui ont expérimentées les merguez de poulet », a-t-elle expliqué, Mme Zagré au micro de croissance Afrique.
Des produits frais halal

A la question de savoir plus de détails sur la chaine de valeur, la puissante transformatrice, a affirmé qu’il existe d’autres produits, notamment « du guerrier frais et dira comme particularité, « c’est la charcuterie que nous proposons pour répondre à un besoin existant », « d’avoir des produits frais à tout moment et halal. La volaille du Faso est née en 2015.
Au début, la clientèle n’était pas grande, selon la promotrice de la volaille du Faso, que « Vu qu’elle était occupée à 100% à un autre poste dans une autre entreprise, « c’était à la descente que j’arrivais à venir au niveau de la boutique. Par la suite, que mon contrat a pris fin. Donc, là je suis à 100% ici. Et là qui est né l’idée de produire les poulets nous-mêmes. Parce que la difficulté ici, c’est qu’on n’arrivait même pas à avoir le produit comme le voulait », a-t-elle dénoncé.
« J’ai pensé à faire la transformation et j’ai pensé à faire des merguez… »
Ajoutant qu’« On a pensé une production et en même temps, je me suis dit, mais tout le monde ne fait que produire. Je ne peux pas rester là à vendre que le produit cru, donc, j’ai pensé à faire la transformation et j’ai pensé à faire des merguez et des saucisses de volailles. Là, c’est le poulet désossé. On a enlevé des os carrément ».
Abordant la question de confiance, Mme Zagré explique ceci : « Sincèrement j’avais confiance en moi. Mais mes proches étaient très inquiets. Ils passaient leurs temps à mes demander, tu ne postule plus. Ils voyaient même des offres qu’ils m’envoyaient. Je dis que je vais rester à mon propre compte. Et aujourd’hui, ils n’hésitent pas à me recommander, à faire des belles propositions pour que je puisse avoir d’autres clients ».

Témoignage d’Abdoul Aziz Ouédraogo sur la société volaille du Faso
Je l’ai beaucoup encouragée parce que pour moi, le succès se trouve dans l’entrepreneuriat en fait. Je sais qu’au Burkina, le secteur de la transformation est encore en dessous de notre consommation. Donc, je me dis qu’il y a la place pour tous ceux qui veulent essayer. Ce que j’ai à lui donner pour la suite comme conseil, c’est d’insister sur sa capacité de transformation surtout. Maintenant, si c’est possible d’en faire comme une coopérative, ça serait bien, pour sécuriser un peu son approvisionnement.
Encadré
La vision de la volaille Faso, c’est de s’installer dans d’autres villes. Pour le moment nous sommes qu’à Ouagadougou. Dans trois à cinq ans, nous allons même s’installer dans d’autres pays. Parce que nos produits sont très demandés en côte d’Ivoire, au Sénégal. Donc, on est entrain penser installer d’autres structures dans ces pays-là pour faciliter le déplacement parce que c’est compliqué pour envoyer des produits là-bas, c’est très difficile.
Daouda Bakary KONE