Fondé en 2002 avec des tentacules en Afrique, en Asie, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Turquie, Abraaj Group était jusque-là dirigé par son fondateur, l’emblématique homme d’affaires pakistanais Arif Naqvi, emporté par une crise qui ne fait que commencer pour celle qui fut surnommée, à tort sans doute, la Lehman Brother orientale
Après plusieurs mois de différends avec ses partenaires dont la Fondation Bill & Melinda Gate et la Société financière internationale, Abraaj Group a finalement cédé ses activités de private equity en Afrique à l’américain Colony Capital.
Selon un communiqué rendu public le 21 juin, l’investisseur international basé à Dubaï était accusé par ses partenaires «d’utiliser abusivement leur argent dans un fonds de santé de 1 milliard de dollars».
La transaction concerne deux fonds: en premier lieu Abraaj Africa Fund III, fort de 990 millions de dollars d’actifs et dédié à l’investissement dans les entreprises d’Afrique subsaharienne à fort potentiel de croissance régionale majoritairement en Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Ghana, au Kenya et en Afrique du Sud.
En deuxième lieu, l’Abraaj North Africa Fund II, un fonds de 375 millions de dollars d’actifs opérationnel depuis août 2015, au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Egypte. Ce fonds cible des entreprises de taille moyenne bien gérées et qui ont démontré une forte croissance et leur capacité à devenir leaders régionaux, notamment dans les secteurs des matériaux et logistique, des services aux entreprises, des biens et services de consommation, de la santé, et de l’éducation.
Notons que la transaction intervient alors qu’Abraaj fait face à d’énormes difficultés financières dont une menace de banqueroute. Sous fonds de différends avec les actionnaires, plusieurs responsables du groupe basé à Dubaï ont démissionné.
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