(CROISSANCE AFRIQUE)-CrossBoundary Energy (CBE), reconnu comme un investisseur influent dans le secteur des projets d’énergie solaire hors réseau et faisant aussi partie intégrante du réseau élargi de CrossBoundary Group, a annoncé le mercredi 19 novembre avoir réussi à mobiliser un montant impressionnant de 200 millions USD sous forme de dette senior.
Cette collecte de fonds représente la deuxième tranche d’un mécanisme de financement minutieusement structuré par Standard Bank. L’aboutissement de cette opération témoigne, sans l’ombre d’un doute, de l’attrait croissant et de l’intérêt considérable manifesté par les prêteurs, séduits par le modèle innovant d’énergie que l’entreprise fournit aux industries africaines en plein essor.
Par le passé, la première tranche de ce même mécanisme de financement avait été habilement clôturée en décembre 2024. Cet accomplissement initial avait ouvert la voie à une série d’engagements financiers supplémentaires qui furent substanciés au cours de l’année 2025.
Parmi ceux-ci, des contributions notables étaient venues de Norfund, de l’Impact Fund Denmark, ainsi que du Emerging Africa and Asia Infrastructure Fund. De plus, marquant une progression substantielle, CBE avait également signé, le 14 juillet 2025, un accord de garantie d’une valeur substantielle de 495 millions USD. Cet accord fut conclu avec l’Agence multilatérale de garantie des investissements, qui fait partie intégrante du groupe de la Banque mondiale.
Une telle garantie se veut être une couverture essentielle, protégeant des risques de transfert et de change dans les nombreux pays où l’entreprise s’emploie à déployer ses actifs précieux. Cette mesure de précaution renforce la sécurité des investissements et permet à CBE de poursuivre sereinement son expansion géographique et fonctionnelle.
Le nouvel investissement tant attendu joue un rôle crucial en renforçant de manière substantielle la capacité de financement de CBE. Grâce à cet apport, CBE sera non seulement en mesure de consolider ses opérations actuelles, mais aussi d’étendre considérablement son modèle économique innovant.
Ce modèle repose sur l’initiative de fournir aux entreprises africaines œuvrant dans les secteurs essentiels tels que le minier, l’industriel et les télécommunications, des solutions d’énergie renouvelable qui sont entièrement financées et dénuées de tout risque financier.
Un exemple concret de ce modèle avant-gardiste est incarné par l’unité combinant panneaux solaires et système de stockage d’énergie qui est actuellement en cours de développement pour approvisionner la mine de cuivre Kamoa-Kakula, située en République démocratique du Congo.
Ce projet ambitieux d’infrastructure énergétique est conçu pour générer une puissance de base atteignant l’équivalent de 30 MW pour la mine, ce qui permettra de diminuer significativement la dépendance aux énergies fossiles coûteuses et à un réseau national qui souffre d’une instabilité chronique.
Cette opération intervient dans un contexte où le financement en faveur des énergies renouvelables sur l’ensemble du continent africain demeure largement en deçà du niveau nécessaire pour pleinement exploiter le potentiel immense qui existe en ce domaine. Cela illustre une inadéquation entre l’offre insuffisante de financements et la demande croissante pour une électricité non seulement fiable mais aussi économiquement accessible.
D’après les toutes dernières statistiques rendues publiques par l’IRENA, c’est-à-dire l’Agence internationale pour les énergies renouvelables, il apparaît que la région de l’Afrique subsaharienne n’a réussi à capter qu’une infime part, environ 2 %, du montant global alloué au financement des projets visant à soutenir et développer les énergies renouvelables à travers le monde en 2024.
Notons que ce chiffre minime soulève des interrogations quant aux obstacles potentiels que pourrait rencontrer la région, que ce soit en matière d’infrastructures limitées, de conditions économiques défavorables, ou de politiques peu incitatives à l’investissement étranger dans le secteur des énergies propres.
Korotoumou Sylla

