(CROISSANCE AFRIQUE)-L’Afrique subsaharienne est caractérisée par une surliquidité structurelle globale de son secteur bancaire. Cette situation s’explique par la frilosité des banques à accorder des crédits notamment aux PME et à la petite entreprise. Il est vrai aussi que les promoteurs ne sont pas sans reproche.
Dans leurs rapports, produits annuellement sur l’état de l’économie, les partenaires au développement restent toujours muets sur cette question pourtant vitale.
Il est grand temps d’y mettre un terme.
Quelques pistes de solutions:
1 définir dans la réglementation prudentielle des banques centrales un ratio minimum obligatoire de financement des TPE et PME correlé à un multiplicateur des fonds propres
2 imaginer des instruments financiers conformes aux environnements culturels locaux
3 susciter la concurrence en permettant par exemple à des plate-forme de mobile money comme wave ou orange money de faire quelques métiers classiques de banque comme le crédit. En imaginant toutefois les meilleurs systèmes de contrôle et de surveillance
4 Prévoir un impôt spécial sur les bénéfices des multinationales en vue d’alimenter un Fonds de garantie destiné aux exclus du système de financement
Qu’attend l’Afrique pour demander à ces multinationales qui ont profité de la.détresse humaine engendrée par le covid de participer plus et mieux au développement de l’humanité? Cela passe par une taxation des superprofits.
5. Mettre en place une législation favorable pour le crowlending
6 Repenser les missions des banques centrales en vue de leur conférer un volet plein emploi et non plus seulement inflationniste.
Magaye GAYE
Économiste international