Agriculture en Afrique: « L’agro-business en marche silencieuse au Sénégal » dixit NDIAMÉ THIAM

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Depuis un certain temps les cris de détresse des producteurs maraichers des Niayes , de la vallée du fleuve et ceux de Potou fusent partout. Ils nous reviennent des exploitations agricoles familiales. Expliquant aux autorités étatiques leur probleme commercialisation .

Ces difficultés dans la commercialisation de leurs productions marachères proviennent selon eux de la présence sur le marché de quantités importantes de produits maraichers venant de l agro-business . Lá ce n est que les premiers signes du processus de mise en échelle de l agro- business au Sénégal. Le mode d installation a suivi un parcours partiaculier d ailleurs aucun ministre de l agriculture n a eu à dévoiler ouvertement leur consensus allant dans le sens de favoriser les agro-business et agro-industries sans des précautions . Le gouvernement du Sénégal par la voix du ministre de l agriculture Abdoulaye Baldè disait ceci au cours de « Agro-business forum 2012 » : L agro-business et l exploitation agricole familiale vont de pair.Ces deux approches ne sont pas exclusives Elles ne sont pas concurrentes ni au niveau des terres , ni au niveau des ressources . Consacré au theme « Parteneriatde l investissement et de la technologie. Cette déclaration révèle toutes les contradictions qui se superposent. Dire que ces deux types d agriculture ne se concurrencent pas sur l acquisition des terres et des ressources ne coincide nullement avec la réalité des fsits. Les affrontements entre populations et les forces de l ordre sont encore vivaces s agissant des 10000 ha qui avaient été alloués à Fanagne et autres localités. La raison principale portait sur ces deux aspects (ressources et terres). Il n y a pas encore de politique définie dans ce sens ni même de cahiers de charges connus du public. Pourtant le sucesseur de Abdoulaye Baldé predisait celà. Encore Pape Abdoulaye Seck en 2014 relancait dans cette même dynamique au cours d un atelier du mois de Mars 2014 declara: « Il convient de renforcer de maniere permanente leurs capacités opérationnelles et d intensifier le soutien qui leur est accordé car elles ont un rôle important à jouer dans la securité alimentsire ». Aveu ne peut être plus clair surtout que l atelier traitait de la gouvernance fonciere. Il estime que l agro-business doit renforcer les exploitations familiales. L etat n a pas voulu se dèfinir poliquement sur la question a partir d un document connu du public. L irruption de l agro-business dans ces conditions risque de rompre les équilibres du marchè national où arrivait a s inserer les producteurs issus des exploitations familiales. Pour éviter de lelles consequences il faut que des rencontres puissent reguler la presence des ago- entrepreneurs.Il est temps d apporter des corrections .Le mal chez nos producteurs devient de plus en plus insoutenable.Le rapport de force est trop inégal. En terme d intrants (semences, fertilisants, technologies, main doeuvre etc) ce qui les rend plus performantes et productives par consequent elles pourront influencer le marchè a leur faveur.
Dans le bassin arachidier une population rurale s activant dans les activités horticoles commence à connaitre une croissance significative. Tout l effort fourni dans ce sens risque de connaitre un échec avec l envahissement du marché par ces Agro-business .Ce sont des productions qu on doit pas laisser plomber les prix et recuperer une part aussi importante laissant nos exploitations familiales dans la faillite après .Tous ces investissements issus d énormes sacrifices risquent de s aneantir. C est une rèelle menace qui mettra tout cet élan dans l échec prochainement. Ce « laisser faire ou laisser dérouler » de l Agro-business offre des opportunités à une minorité de s enrichir rapidement mais au même moment il désarticule, déstructure les bases de notre agriculture familiale en liquidant tous les efforts consentis. Un équilibre doit être recherché afin que le marché local ne soit pas uniquement au profit de l Agro-business. Le but de l agriculture familiale doit surement viser l atteinte de la securité alimentaire mais doit également contribuer au bien être et l amélioration de leurs conditions de vie.. Cette ambition sera vaine dans ce contexte de concurrence inégale avec l Agro-business . Leur presence au Senegal n est assejuttie á aucun cahier de charges comme l avait promis l ancien ministre de l agriculture Pape Abdoulaye Seck. Ces deux modèles agricoles sont d aucune complementaritè .En tout cas elle n est pas encore perceptible. D ailleurs c est un rapport de force inégal en tout. La migration d acteurs des exploitations familiales aux unités Agro-business ou industrielles est devenue une reslité préoccupante. En refusant de jouer son rôle dans la détermination des politiques l état met les exploitations familiales dans une précarité . Les organisations et associations paysannes doivent exiger de l état qu une reglementation qui permetra d organiser le marché des produits agricoles et que les Agro-business reservent une partie de leurs ventes a l exportation. Que cette présence ne soit plus source de probleme. En se réferant des données de l Apix les productions des agro- business ont connu une croissance annuelle moyenne de 17% entre la periode de 2000 à 2012 . Pour 2011/2012 une croisance de 413% par rapport a l année d avant. Si cette tendance se poursuit dans moins de 8ans on aura que notre marchè sera pour l essentiel au secteur de l Agro-business.

N’DIAMÉ THIAM

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Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne dont un mensuel disponible dans les kiosques à journaux) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

1 COMMENTAIRE

  1. Article très intéressant. J’aimerai juste que l’auteur définisse l’agro-business car, il existe dans ce secteur une agriculture familiale tournée vers le marché et une autre forme d’agriculture avec des investisseurs privés étrangers. S’il s’agit d’investisseur privé nationaux qui veulent faire du business dans leur propre terroir avec la terre de leur ancêtres, je trouve qu’ils en ont pleinement le droit. C’est vrai aussi dans vos propos qu’il n y a pas une politique agricole consensuelle entre l’Etat et les différents acteurs en ce qui concerne la pratique de ces deux formes d’agriculture (familiale et agro-business).

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