En Algérie, l’ex Abdelaziz Bouteflika est décédé vendredi à l’âge de 84 ans, a annoncé la télévision publique. Il avait été chassé du pouvoir en 2019 après des manifestations massives contre sa volonté de briguer un nouveau mandat dans ce pays placé au cœur du magrébin.
« Décès de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika », a indiqué un bandeau déroulant à la télévision nationale, qui cite un communiqué de la présidence de la République. Bouteflika était resté retranché dans la solitude dans sa résidence médicalisée de Zeralda, à l’ouest d’Alger.
Sa chute était devenue inéluctable après des semaines de manifestations massives contre sa volonté de briguer un cinquième quinquennat, après 20 ans au pouvoir, malgré sa maladie.
Omniprésent dans la vie politique algérienne durant des décennies, mais devenu quasi-invisible depuis un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, Bouteflika n’avait donné aucun signe de vie depuis que le mouvement de contestation populaire du hirak et l’armée l’avaient contraint à la démission.
Ce jour-là, il était apparu pour la dernière fois à la télévision pour annoncer qu’il jetait l’éponge. Le hirak s’est toutefois poursuivi malgré l’éviction de Bouteflika et de son clan, puis l’élection en 2019 de son successeur Abdelmadjid Tebboune.
Le mouvement réclame le démantèlement du système de gouvernance en place depuis l’indépendance en 1962, mais les autorités affirment que les principales revendications des protestataires ont été satisfaites.
Zangouna koné