(CROISSANCE AFRIQUE)-Fin de la formation des journaliste économiques et financiers de l’UEMOA au Benin. Après avoir organisé précédemment une session de formation fructueuse à Saly, au Sénégal, en 2023, suivie d’une autre à Ouagadougou, au Burkina Faso, l’institution s’est engagée de manière exemplaire à poursuivre ses efforts éducatifs en 2025.
Cette année, elle a donc honoré son engagement en mettant en place une session de formation rigoureuse du 15 au 19 octobre, dans la vibrante ville de Cotonou, au Bénin. Cet événement a rassemblé une cinquantaine de journalistes talentueux provenant des huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). L’objectif principal de cette session de formation intensive est de permettre aux hommes et aux femmes de médias non seulement de mieux connaître l’organisation en elle-même, mais aussi de s’immerger dans le microcosme économique avec toutes ses dynamiques complexes, ses logiques intérieures et ses principes sous-jacents.
Plus spécifiquement, cette formation vise à les équiper de connaissances approfondies sur la gouvernance économique, à développer une compréhension plus fine des indicateurs économiques essentiels, et à renforcer leurs compétences pour assurer des couvertures médiatiques efficaces et pertinentes sur les politiques économiques.
Par ailleurs, cela inclut la capacité à réaliser des reportages approfondis qui soient compréhensibles et accessibles à un large public, tout en étant en mesure de fournir des informations en temps réel aux populations locales et aux acteurs du développement au sein de la région UEMOA, permettant ainsi une meilleure sensibilisation et une plus grande implication dans les enjeux économiques actuels.
Selon le Représentant résident de la Commission de l’UEMOA au Bénin, Yawovi Batchassi, cette opportunité de capacitation qu’offre le président de la Commission ne se contente pas simplement de regrouper des journalistes pour un atelier. Elle sera l’occasion idéale pour rappeler avec insistance aux professionnels des médias les diverses missions de l’UEMOA, qui vont au-delà de la simple coopération économique, leur présenter en détail sa vision prospective 2040, laquelle dessine un futur ambitieux pour l’Union économiquement intégrée.
De plus, les participants auront une présentation approfondie du Plan stratégique 2025-2030 de la Commission, intitulé « Impact 2030 », qui jouera un rôle clé dans l’orientation des efforts jusqu’à la fin de la décennie. Ce lancement servira aussi à aborder de manière exhaustive les problématiques cruciales liées à la gouvernance économique, ainsi qu’à l’évaluation minutieuse des indicateurs économiques et à l’adaptation des politiques économiques en fonction des défis contemporains.
Dans le but de poursuivre de manière pragmatique et efficace la mise en œuvre des objectifs transformateurs de l’Union, a-t-il souligné, la vision prospective de l’UEMOA à l’horizon 2040 a été finement élaborée dans l’intention de construire un futur où l’Union serait reconnue comme « un espace économique et monétaire durablement intégré, paisible et prospère », tout en étant culturellement ouvert sur l’Afrique et occupant une position stratégique respectée et consolidée dans le monde globalisé.
Et dans la dynamique de l’opérationnalisation de cette ambitieuse Vision, la Commission s’est dotée d’un Plan stratégique 2025-2030, baptisé « Impact 2030 », avec pour ambitieuse ambition de transformer la Commission en une entité proactive, réactive à l’évolution rapide des marchés globaux, et jouissant d’une capacité renforcée à mobiliser des ressources et à stimuler des investissements durables et inclusifs, afin de garantir une prospérité partagée pour tous les États membres de l’UEMOA.
En s’appuyant sur l’élaboration et la consolidation de chaînes de valeurs régionales intégrées qui génèrent une forte valeur ajoutée à chaque étape de leur processus, le projet ambitieux intitulé « Impact 2030 » a pour objectif principal d’offrir des perspectives durables et tangibles à une population principalement jeune, avide de repères et de changements significatifs. Ce projet aspire à parvenir à cette finalité en accélérant de manière significative la transformation structurelle des économies des pays membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), comme l’a précisé le représentant M. Batchassi.
En plus des documents stratégiques planifiés et des nombreux chantiers en cours de l’Union, durant ces cinq jours de formation intensive consacrés à un public particulier, les journalistes auront l’opportunité de participer à un ensemble de communications riches et variées. Ces échanges couvriront des sujets allant de l’introduction détaillée à la science économique, incluant les concepts de base et l’analyse du journalisme considéré comme une véritable activité économique, à des notions plus approfondies comme les concepts économiques fondamentaux et les diverses sources fiables de données économiques. De plus, il sera question du processus budgétaire de l’État, de la présentation du concept de Budget ouvert, ainsi que de la transparence nécessaire dans la gestion budgétaire.
Le financement de l’État en sera un des thèmes de discussion majeurs. La formation abordera également le processus complexe de construction des décisions économiques communautaires, le rôle crucial des banques multilatérales, les fonctions de la Banque centrale, ainsi que la politique monétaire actuellement en vigueur au sein de l’UEMOA. Les sessions incluront également des discussions autour de la problématique du franc CFA, ainsi que les mécanismes de surveillance multilatérale, sans oublier l’émergence des politiques publiques, la bonne gouvernance/lutte anti-corruption.
Le coordonnateur de la Plateforme des médias de l’UEMOA, Léonard Dossou, éprouve une profonde gratitude envers le Président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop. Ce dernier œuvre activement pour le développement et le renforcement des capacités des journalistes de l’Union, en plaçant la collaboration avec les médias au cœur de son mandat, un rôle qu’il assume à la tête de l’Institution régionale avec une détermination remarquable. Cette approche est en parfaite adéquation avec les besoins cruciaux de formation continue des médias, lesquels englobent diverses disciplines telles que la macroéconomie, l’analyse budgétaire, l’intelligence artificielle, le fact-checking et le datajournalisme.
Pour rappel, ces dernières sont des outils modernes et extrêmement indispensables pour les journalistes économiques. Ils leur permettent non seulement de mieux analyser, mais aussi d’expliquer et de rendre accessibles les divers et ambitieux projets en cours au sein de l’Union. Dans le cadre de ces efforts, un diagnostic approfondi visant à évaluer les forces et faiblesses du secteur, réalisé par le biais de l’étude régionale sur la presse économique, a été identifié comme une priorité absolue.
Notons que la mise en place de modèles économiques durables pour garantir la pérennité future de la presse économique, ainsi que le renforcement des liens de coopération entre les institutions communautaires et les médias, constituent également des enjeux majeurs. Ces initiatives, comme l’a souligné M. Dossou, représentent des axes stratégiques clé pour favoriser une presse économique plus robuste, résiliente et en mesure de répondre efficacement aux défis contemporains.
Daouda Bakary KONE, Envoyé Spécial au Benin
