(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Burkina Faso, les autorités dans une déclaration intitulée Acte fondamental, qui complète la Constitution, ont annoncé à travers « Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) avoir désigné le capitaine Ibrahim Traoré pour assurer les fonctions de chef de l’État, chef suprême des forces armées nationales », et cela, « en attendant l’adoption d’une charte de la transition ».
Le pays des hommes intègre, qui vient de vivre deux coups d’État en huit mois, a officiellement un nouveau président depuis le 5 octobre 2022. Cette déclaration a été lue par le capitaine Kiswendsida Farouk Azaria Sorgho, porte-parole du MPSR, lors d’une émission spéciale diffusée à la télévision nationale.
Le nouveau chef d’Etat Burkinabé, affirmait la semaine dernière sur une antenne européenne qu’il ne ferait qu’expédier « les affaires courantes » jusqu’à la désignation d’un nouveau président de transition civil ou militaire par des « assises nationales », qui devront se réunir « bien avant la fin de l’année », a-t-il laissé entendre.
Notons qu’un ’Acte adopté le 5 octobre 2022 stipule que l’ « attendant la mise en place des organes de la transition », le MPSR « est garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la permanence et de la continuité de l’État, du respect des traités et accords internationaux auxquels le Burkina Faso est partie ».
Il faut signaler que la Constitution, suspendue après le putsch, a été rétablie et « s’applique à l’exception de ses dispositions contraires » à l’Acte fondamental. Pour rappel, le 30 septembre dernier, ce dernier avait remplacé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui avait à son tour le pouvoir au Burkina Faso par la force au pouvoir en janvier 2022 en renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré.
Korotoumou Sylla