(CROISSANCE AFRIQUE)-Le déficit budgétaire du Burkina Faso va s’établir à 4,9% du PIB en 2022 et se situerait ensuite à 4,1% en 2023, puis 3,0% en 2024 et 2025 et 2,5% en 2026, selon une note du département de la politique économique et de la fiscalité de l’UEMOA. La dette publique, quant à elle, ressortirait à 54,2% du PIB en 2022, 54,7% en 2023, ensuite à 55,0% en 2024 puis à 55,5% et 55,1% respectivement en 2025 et 2026. Pour ce faire, l’UEMOA estime que les dépenses totales devraient représenter 22,9% du PIB, en moyenne, sur la période sous revue.
S’agissant des dépenses, leur composante relative aux dépenses en capital devrait se consolider plus que celle consacrée aux charges que les réformes permettraient de maîtriser. Ainsi, les recettes fiscales selon l’Union économique régionale devraient passer de 14,8% du PIB en 2022 à 16,6% en 2026. La mobilisation des dons resterait appréciable sur la période (1,9% du PIB, en moyenne) contribuant ainsi à porter les recettes totales à 19,4% du PIB, en moyenne, sur la période 2022-2026.
« Cette évolution favorable de la mobilisation des ressources serait en lien avec la poursuite du dynamisme de l’activité économique et la poursuite de la mise en œuvre des réformes, notamment l’élargissement de la modernisation des régies financières, le renforcement de la politique fiscale et la rationalisation des exonérations fiscales », précise le rapport de l’union économique et monétaire régionale.
Par ailleurs, il s’agirait d’un déficit budgétaire rapporté au PIB de 3,0% en 2024, et cela, grâce à de bonnes performances dans la mobilisation des ressources et à une maîtrise des charges contribuant à porter le taux d’endettement moyen à 54,9%. Toutefois, l’UEMOA explique que cela dépendra d’une amélioration du recouvrement des ressources intérieures par les régies financières déjà attendue en 2022 et tout au long de la période 2023-2026.
Moussa KONE