(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Burkina Faso, le Conseil des ministres a pris une décision marquante le 23 octobre 2024 en adoptant un décret pour établir la Société Nouvelle-Brasserie du Faso, ou SN-BRAFASO. Cette initiative vise à redynamiser le secteur industriel du pays, particulièrement dans la fabrication de boissons.
Avec un capital fixé à 6 milliards FCFA, cette société d’économie mixte est un symbole de la refondation de l’État et de la volonté du gouvernement de contrôler des secteurs clés de l’économie. Il est essentiel de comprendre les implications de cette création pour l’économie locale et pour l’emploi des jeunes.
La création de la SN-BRAFASO devrait avoir des retombées significatives sur l’économie nationale. En tant que société à participation publique majoritaire, elle renforcera le rôle stratégique de l’État dans la relance industrielle. De plus, cette initiative devrait réduire le chômage des jeunes qualifiés en créant de nouveaux emplois dans le secteur. La transformation des matières premières locales pour la production de boissons pourrait également diminuer la dépendance aux importations, profitant ainsi aux consommateurs.
Le capital social de la SN-BRAFASO est établi à 6 000 000 000 F CFA, avec une participation de l’État représentant 70 % de cette somme, soit 4 200 000 000 F CFA. Le secteur privé contribuera avec 1 800 000 000 F CFA, représentant 30 % du capital. Ce partenariat public-privé est crucial pour assurer un équilibre et une synergie dans la gestion de l’entreprise. Il reflète également l’engagement de l’État à soutenir les initiatives privées tout en gardant un contrôle stratégique sur les ressources essentielles.
L’évolution vers la création de la SN-BRAFASO est également indicative de la politique plus large de l’État en matière d’intervention économique. En réaffirmant son rôle de « stratège », l’État souhaite orienter la production industrielle pour qu’elle réponde aux besoins locaux. Cela inclut la fabrication de boissons qui répondent à la demande de la population tout en créant un environnement propice aux investissements. Par cette démarche, l’État montre son engagement envers le développement durable et l’autonomie économique.
La relance des activités de l’ex-BRAFASO, une entreprise auparavant parapublique, est au cœur de cette nouvelle initiative. En liquidant cette ancienne entité et en transférant son patrimoine à l’État, le gouvernement veut tirer parti des ressources déjà existantes. La SN-BRAFASO vise à rétablir et à moderniser les operations, garantissant ainsi une continuité des activités de production. Cette stratégie est essentielle pour capitaliser sur l’expérience passée tout en intégrant des approches modernes de gestion et de production.
L’un des principaux bénéfices anticipés de la SN-BRAFASO est la création d’emplois pour les jeunes qualifiés. Le gouvernement met l’accent sur l’importance de l’emploi dans la lutte contre le chômage juvénile. Que ce soit dans les domaines techniques ou de la gestion, la SN-BRAFASO offrira des opportunités de formation et d’insertion professionnelle. Cela pourrait substantiellement enrichir le marché du travail et contribuer à une amélioration des conditions de vie pour de nombreux jeunes.
Notons que la SN-BRAFASO sera engagée dans la fabrication et la vente de divers produits, y compris des boissons alcoolisées, de la bière, des jus de fruits, et des boissons gazeuses. En plus de cela, elle prévoit également d’offrir des services d’entreposage frigorifique.
Pour rappel, son objectif est d’acquérir et de transformer des matières premières locales, assurant ainsi une production durable. En définitive, la mission de la SN-BRAFASO est de garantir une distribution efficace de ses produits sur le marché national, tout en explorant les opportunités d’exportation.
Moussa KONE