(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Burkina Faso, le gouvernement vise à récupérer plus de 31 milliards de francs CFA, soit environ 54,8 millions de dollars, qui représentent des cotisations non versées par les propriétaires de mines et de carrières.
Ainsi, ces montants sont liés au Fonds de réhabilitation et de fermeture des mines (FRFM) pour les périodes budgétaires des exercices 2023 et 2024. La question de ces cotisations non versées revêt une importance capitale, car elles jouent un rôle crucial dans la gestion et la fermeture sécurisée des sites miniers après exploitation.
Le Conseil des ministres, lors de sa réunion du jeudi 20 novembre, a souligné dans son compte-rendu que la mobilisation des ressources financières pour ce fonds était jugée « insuffisante ». Cette situation met en lumière le défi majeur auquel fait face le gouvernement afin d’assurer une gestion responsable des territoires après la fin des activités minières.
En 2023, un contexte économique difficile a prévalu dans le secteur minier, où seules trois mines industrielles ont réussi à contribuer financièrement au Fonds de Réhabilitation et de Fermeture des Mines (FRFM) avec un montant de 7,21 milliards de Francs CFA. C’est un chiffre significatif quand on le considère isolément, mais il est bien en deçà des espérances puisque les prévisions tablaient sur des contributions s’élevant à 24,39 milliards de Francs CFA.
Ce décalage entre prévisions et réalisations se traduit par un taux de réalisation assez modeste de 29,59 %. De surcroît, cette année-là, aucune des 14 mines semi-mécanisées, ni des 31 sociétés se spécialisant dans les carrières industrielles, n’a été en mesure d’honorer ses obligations de cotisation, ce qui aggrave la situation financière du secteur.
Un an plus tard, la situation montre quelques signes d’amélioration. En effet, les recettes du FRFM ont connu une nette progression avec une collecte de 13,73 milliards de Francs CFA grâce aux contributions de sept sociétés minières.
Cette augmentation des versements porte le taux de mobilisation à 49,55 %, par rapport aux attentes qui se chiffraient à 27,70 milliards de Francs CFA. Cependant, un fait préoccupant demeure : seules sept sociétés minières ont fourni leurs plans de réhabilitation et de fermeture en 2023.
Heureusement, une amélioration notable se dessine pour l’année suivante, en 2024, avec 17 sociétés ayant soumis ces plans essentiels, dont 10 appartiennent au secteur minier, signalant peut-être un regain de formalisation des pratiques et de prise de conscience quant aux enjeux environnementaux et économiques.
Rédaction

