(CROISSANCE AFRIQUE)-Au cameroun, les autorités administratives et financières ont annoncé que depuis le 29 novembre 2024, des dizaines de milliers de contribuables ne parviennent pas à s’enregistrer sur la plateforme de la Direction générale des Impôts à l’effet de clarifier leur situation fiscale. A l’origine, une saturation du système, inadapté pour l’accueil des inscriptions simultanées en masse.
«Face aux problèmes rencontrés récemment sur la plateforme de déclaration en ligne de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (Irpp) dus à un afflux simultané de plusieurs dizaines de milliers de connexions, les contribuables sont invités à profiter de la plateforme dans la journée de lundi 2 décembre 2024 et du délai de relance à l’amiable du 3 au 9 décembre 2024 pour régulariser leur situation fiscale », a déclaré Louis Paul Motaze, ministre camerounais des Finances, via une note rendue publique le 02 décembre 2024.
Cette situation qui a amené le ministre camerounais des Finances à proroger le délai imparti aux déclarations jusqu’au 9 décembre prochain. Pourtant, le délai de rigueur avait ete accordé aux contribuables non professionnels pour s’enregistrer sur la plateforme de la Direction générale des Impôts (DGI). L’objectif etait de déclarer leurs revenus de l’année 2023 et d’acquitter leurs obligations fiscales de cette année-là, de nombreuses plaintes d’usagers, faisant état de l’impossibilité de se connecter à la plateforme et de renseigner le système, sont venues ternir une opération que la direction générale des Impôts croyait maîtrisée.«La connexion internet n’est pas des fluides au Cameroun ; la qualité de l’énergie électrique ne permet pas non plus de mener ce type de travaux sereinement. L’environnement général des infrastructures du pays n’est pas propice au développement de certaines réformes que nous voulons pour moderniser le système fiscal camerounais», explique une source autorisée à la DGI.
Notons que le ministre des Finances qualifie cette situation d’«afflux simultané de plusieurs dizaines de milliers de connexions». Pourtant, il s’agit en réalité une défaillance du système mis en place, et qui s’avère inadapté pour un trafic à flux tendu et à un rythme continu des usagers sur la plateforme.
Pour rappel, les services du fisc l’on indiqué de pressions de saturation de dernière minute qui ont conduit au bug, contraignant ainsi les autorités à étendre le délai. Toutefois, des responsables de la DGI, interrogés, invoquent l’inadéquation entre la qualité de l’infrastructure générale du Cameroun et le rythme des réformes fiscales engagées pour se hisser au niveau des standards internationaux.
Daouda Bakary KONE