(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Cameroun, les actionnaires de la Banque de développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC) ont procédé à l’augmentation du capital social de l’institution qui passe de 1200 milliards à 1500 milliards de FCFA (+25%), le vendredi 27 juillet 2023.
Ainsi, il est possible que les actionnaires actuels au rang desquels les États membres de la CEMAC (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, RCA et Guinée Équatoriale) aient souscrits à de nouvelles actions où alors que de nouvelles entités aient effectué leur entrée dans le tour de table.
Par ailleurs, cette augmentation visait à renforcer la capacité d’endettement de la banque de développement sous régionale dont les dettes ne doivent pas excéder 70% des fonds propres. Une limite bientôt saturée car au 30 juin 2022, la BDEAC ne disposait que d’une marge d’endettement de 126 milliards de FCFA.
Il faut signaler, la Banque entend aussi explorer la possibilité de mobiliser de nouveaux actionnaires originaires de la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale), pour élargir son périmètre d’intervention.
A l’issue des travaux, l’Assemblée Générale s’est également prononcée en faveur d’une émission obligataire de 100 milliards FCFA par appel public à l’épargne sur le marché financier régional.
Pour rappel, il s’agira du 4e emprunt réalisé en monnaie locale par la BDEAC depuis 2020 ; les 3 premiers lui ayant permis d’empocher 332,5 milliards FCFA auprès des investisseurs pour financer des projets de développement au sein des 6 pays de la CEMAC.
Notons que la BDEAC capitalisera sur ce succès pour émettre de nouvelles obligations cette année, tout en prenant en compte le durcissement des conditions de financement sur ce marché opéré depuis plus d’un an sur ce marché.
Daouda Bakary Koné