(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans ce pays africain de la sous-région, accéder aux fonds ou aux biens d’un parent décédé sans testament en tant que bénéficiaire ou proche parent demeure titanesque. Cette incapacité à accéder aux patrimoines financiers affecte la prospérité économique des familles, les plongeant dans la pauvreté. La cause en est une documentation et des procédures peu claires pour les proches parents, les bénéficiaires et les nominés.
Les fonds des défunts sont détenus par les régulateurs, les sociétés et les entreprises comme la Banque du Ghana, les institutions financières, les compagnies d’assurance, les gestionnaires de fonds et les entités de pension. Débloquer ces fonds peut prendre des mois voire des années, car les entités ne divulguent pas les informations complètes nécessaires. Il est presque impossible de débloquer les fonds des défunts auprès des institutions financières, des compagnies d’assurance et des sociétés de pension.
Un rapport récent, « Mettre fin à la pauvreté des familles », montre que pour chaque décès d’un salarié à revenu moyen, au moins 6 membres de sa famille deviennent des personnes à charge, les poussant dans la pauvreté. En 2022, le taux de dépendance du Ghana était de 68,05 %, avec une légère diminution sur 12 ans.
Cependant, les longs processus administratifs pour accéder aux fonds des défunts ajoutent au taux de dépendance. Les programmes de lutte contre la pauvreté parrainés par l’État, tels que le LEAP et les programmes d’alimentation scolaire, créent une culture de l’assistanat, aggravant le problème même que le gouvernement doit résoudre : éliminer les barrières à la prospérité.
Ces programmes existent principalement pour des raisons politiques et non pour réduire efficacement la pauvreté. Chaque cycle budgétaire voit les gouvernements central et locaux dépenser plus de 500 millions de GH₵ pour des programmes de lutte contre la pauvreté, dont 12 % pour des dépenses « autres ». Préserver la dignité humaine est essentiel pour une société prospère. Les familles au Ghana sont appauvries par leur incapacité à accéder aux investissements de leurs parents décédés.
En supprimant les barrières administratives et les lourdeurs bureaucratiques, on pourrait réduire le taux de dépendance de 2 % et augmenter le taux de soutien de 0,7 % par an. Des réformes pragmatiques devraient être mises en œuvre pour sortir les individus et les familles de la pauvreté, notamment en réduisant les impôts et en supprimant les réglementations contraignantes.
Dans un cadre confortable, pratique, transparent et sans lourdeurs administratives, les familles pourraient accéder aux fonds des défunts à temps, utiliser l’argent pour démarrer une entreprise, éduquer les jeunes, développer les entreprises familiales existantes et réduire la pauvreté. Cette nouvelle approche, axée sur le développement dans la dignité, est essentielle pour supprimer les barrières et permettre aux citoyens d’accéder aux fonds bloqués de leurs proches décédés, les sortant ainsi de la pauvreté.
Par ailleurs, les décès dus aux incendies, inondations, accidents de la route ou assassinats laissent derrière eux des investissements et des économies dans les banques, compagnies d’assurance et sociétés de pension. Plus de 50 % des adultes ghanéens possèdent un compte bancaire personnel et ont au moins un actif financier avec les banques, les gestionnaires de fonds, les compagnies d’assurance et les sociétés de pension.
Notons que cela inclut les économies, obligations, actions, bons du Trésor, assurances, polices de pension, comptes Mobile Money ou produits souscrits auprès des institutions financières.
Source : Peter Bismark Kwofie
Le titre et le chapeau sont de la Rédaction