Au Mali, la consommation des Boissons alcoolisées et des stupéfiants connait une hausse de 3% en juillet 2023

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(CRPOISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, l’Institut national de la statistique, chargée de la mesure des données statistiques, a indiqué dans un rapport publié en juillet 2023 que la consommation à travers la fonction des « Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants » a connu une hausse de 3,0% en raison de l’augmentation des prix des postes. Dans les détails, l’instat souligne que la consommation de la Bière a atteint une progression de 1,2%, le Tabac et les stupéfiants ont à leur tour affiché 3,2% d’augmentation.

« L’indice des prix à la consommation des ménages au mois de juillet 2023 a connu une légère hausse de 0,2% par rapport au mois précédent et s’élève à 117,8. Par rapport au mois d’avril 2023, les prix ont progressé de 0,8% », renseigne le rapport de l’INSTAT. Dans son rapport, l’institut explique que la fonction de la « Santé » a rehaussé de 1,4% en liaison avec la hausse des postes Médicaments modernes de 1,1% et Services hospitaliers de 10,6%.  En un an (juillet 2023 par rapport à juillet 2022), la hausse enregistrée est de 0,6%. L’indice sous-jacent (l’évolution du niveau général des prix en dehors des produits frais et de l’énergie) a rehaussé de 0,7% par rapport au mois précèdent.

Par rapport au même mois de l’année précédente, il a connu une avancée de 1,3%. En juillet 2023, la hausse au niveau national est due essentiellement aux fonctions suivantes : La fonction « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » a haussé de 1,4% en raison de la hausse des prix des postes : Autres fruits frais 5,8% ; Tubercules et plantains 21,6% ; Huiles 1,3%. Concernant les autres matières grasses 10,1%, l’INSTAT estime que sur les marchés, la raréfaction des Autres fruits frais et de celle des Tubercules et plantains par suite des événements sociaux ont entrainé la hausse des prix de cette fonction. Cependant, son effet a beaucoup été atténué par la baisse des prix des Céréales non transformées (-1,3%).

 Par ailleurs, le secteur des « transports » a augmenté de 0,8% en liaison avec la progression des postes Cycle, motocycle et véhicule de traction animale de 0,1% ; Autres services relatifs aux véhicules personnels de 1,3% et Transport routier de passagers de 7,3%. La liberté des prix de transport et l’engouement pour le cyclomoteur de type courant (Jakarta) ont contribué à rehausser la fonction Transports.

Quant au secteur de « Loisirs et cultures », il a grimpé de 2,2% en liaison avec la hausse des prix des postes Produits pour jardins, plantes et fleurs de 4,1% ; Livres scolaires et autres livres de 0,1% et Papeterie et imprimes divers de 0,1%. Au cours de ce mois, les prix des produits frais ont connu une hausse de 0,6% tandis que ceux de l’énergie ont enregistré une baisse de 3,7%. En un an, les prix des produits frais se sont avancés de 1,3% et ceux de l’énergie de 0,7%.

Quant à la provenance, par rapport au mois précédent les produits locaux ont progressé de

1,0% et ceux des produits importés de 0,9%. En un an, on observe un recul des prix des produits locaux de seulement 0,3% et une augmentation de 1,6% pour les produits importés. Au regard de l’appartenance sectorielle, le rapport souligne que les prix des produits du primaire, du secondaire et du tertiaire ont connu une avancée d’avec respectivement 0,7% ; 0,9% et 1,8%. En un an, on note une légère baisse de 1,1% pour le primaire tandis que le secondaire et le tertiaire ont haussé, respectivement de 1,3% et de 1,9%.

En effet, l’INSTAT estime que les prix des biens durables sont restés stables ; les non durables ont connu une hausse de 1,1% et les semi durables, une baisse de 0,1% et cela dans le cadre de la durabilité. Par rapport au même mois de l’année précédente, on observe une baisse respectivement de 2,9% pour les biens durables, et de 0,2% pour les non durables, puis une hausse de 1,3% pour les semi durables.

Notons que l’indicateur de convergence communautaire de l’UEMOA mesure la variation moyenne des prix au cours des douze derniers mois par rapport aux douze mois précédents. Il présente 6,6% pour le niveau national du Mali ; celui de l’UEMOA affiche 6,5% pour le mois de juin 2023.

Pour rappel, l’Institut national de la statistique est le service officiel des statistiques du Mali créé en 2009 par une ordonnance présidentielle en transformant la Direction nationale de la statistique et de l’informatique en un établissement public à caractère scientifique et technologique.

Hamadoun Alphagalo

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