(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, l’Agence Nationale d’Assistance Maladie (ANAM) a tenu sa 24ème session ordinaire de son conseil d’administration, un événement marquant qui s’est déroulé le jeudi 20 décembre 2025 dans la salle de réunion soigneusement aménagée de l’agence. Au regard des enjeux, les administrateurs estiment que l’ANAM détient un « bilan positif malgré un moment de purgatoire dû à la conjoncture que nous vivons dans notre pays« , précise un administrateur à sortie d’audience.
Cette réunion, qui revêtait une importance particulière pour le secteur de la santé, était présidée par la ministre de la Santé et du Développement Social, le colonel-major Assa Badiallo Touré. Elle était entourée de personnalités influentes, dont le directeur de l’ANAM, Hameth Ben Hamane Traoré, qui a joué un rôle clé dans l’organisation de cette rencontre.
Cette session a été l’occasion d’une cérémonie spéciale de remise de cartes d’immatriculation RAMED, dédiée aux chauffeurs ayant subi des blessures lors du transport des précieuses cargaisons d’hydrocarbures vers la capitale dynamique de Bamako. Ce geste a souligné l’engagement de l’agence envers le soutien et la reconnaissance de ceux qui participent activement au développement économique et social du pays.
La rencontre, qui s’est avérée être un événement marquant, a compté parmi ses participants importants le ministre du travail, de la fonction publique et du dialogue social, Dr Fassoun Coulibaly, dont la présence a souligné l’importance capitale de cet événement. En plus des ministres concernés, cette cérémonie a également rassemblé le Syndicat National des chauffeurs et conducteurs Routiers du Mali (SYNACOR-Mali), témoignant de l’ampleur de l’implication de divers acteurs sectoriels.
Du point de vue de la ministre de la santé, cette session ne se limite pas à une simple rencontre institutionnelle ; elle se veut une plateforme stratégique essentielle pour renouveler l’engagement collectif envers un objectif majeur : faire de l’assistance médicale un élément central de justice sociale, promouvant la dignité, mais aussi un outil fondamental pour renforcer la cohésion nationale. En rappelant que l’assistance médicale ne doit pas seulement être perçue comme un dispositif technique et administratif, elle doit être vue comme une composante cruciale de notre pacte républicain, basé sur les valeurs de solidarité, d’équité et du respect des droits fondamentaux.
Un tel engagement réaffirme notre détermination à garantir que chaque citoyen ait accès aux soins nécessaires, ancrant ainsi un idéal d’unité et de progrès collectif. Cette vingt-quatrième session constituera une étape cruciale en posant les jalons d’une nouvelle ère marquée par une gouvernance résolument plus inclusive et une gestion nettement plus transparente. Elle visera aussi à intensifier la mobilisation des ressources, qu’elles soient internes ou externes.
En outre, elle cherchera à renforcer considérablement les synergies entre les divers acteurs engagés, y compris les institutions publiques, les collectivités territoriales, les partenaires techniques et financiers, ainsi que la société civile. L.ANAM a réussi à atteindre, au cours de cette année 2025, un budget équilibré, tant en termes de recettes que de dépenses, pour un montant total de 3 184 358 000 Francs CFA. Cette performance financière a permis la réalisation effective de 49 activités sur les 90 qui avaient été initialement programmées, représentant ainsi un taux d’exécution de 54,44%.
Par ailleurs, cela a facilité une mobilisation des ressources atteignant 74,21%, avec une contribution remarquable de 99,52% de l’État, 37,71% de la part des collectivités et 23,67% fournie par nos précieux partenaires techniques et financiers, éléments essentiels au succès des initiatives entreprises. Pour la ministre de la santé, ces efforts considérables ont non seulement permis d’atteindre, mais également de dépasser les attentes en obtenant des résultats significatifs et remarquables dans le cadre du Régime d’Assistance Médicale, connu sous l’acronyme RAMED.
Parmi les principaux résultats remarqués par l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM) dans le cadre de ce programme, on observe l’inscription de 99 376 nouveaux bénéficiaires, ce qui représente un impressionnant taux de 19,87%. De plus, pas moins de 27 183 dossiers ont été traités, avec une prise en charge médicale complète, ce qui traduit un taux de réussite de 38,83%. Il est également important de souligner que la somme de 112 615 600 Francs a été mobilisée grâce aux contributions financières des collectivités territoriales.
Cependant, il subsiste des défis auxquels l’ANAM doit faire face : des difficultés liées au recouvrement des contributions locales, des retards dans la libération des ressources financières par l’État, des coûts élevés associés à la prise en charge des blessés lors de conflits armés et de catastrophes, ainsi que le non-respect de la structure de la pyramide sanitaire par certains bénéficiaires. Pour remédier à ces défis, l’ANAM a élaboré un plan de travail détaillé, s’articulant autour de 65 activités stratégiques réparties sur sept axes différents et soutenu par un budget prévisionnel conséquent de 3 525 840 000 Francs CFA, représentant une augmentation significative pour pallier ces enjeux importants.
Pour le directeur général de l’ANAM, le projet destiné aux administrateurs est évalué à pas moins de 3 milliards de francs CFA. Il a expliqué que ce projet nous permet de nous préparer pour l’avenir, soulignant que nous sommes pleinement conscients que notre pays traverse actuellement l’une des crises les plus profondes et complexes de notre temps, ce qui rend essentiel de redoubler d’efforts et de nous consacrer pleinement à notre travail aujourd’hui pour mieux affronter les défis de demain. Il a ajouté que le travail s’inscrira dans le cadre du soutien continu aux personnes défavorisées ainsi qu’aux nouveaux bénéficiaires identifiés par l’État, en partenariat avec le SYNACOR-MALI, grâce à un protocole d’accord nouvellement signé.
Le DG Hameth Ben Hamane Traoré a également confié que ces initiatives seront intégrées dans la stratégie de prise en charge sanitaire des chauffeurs, un groupe souvent laissé pour compte, mais crucial dans l’économie nationale. Il a, par ailleurs, encouragé les collectivités territoriales à mettre à jour leurs pratiques et politiques en conformité avec la législation en vigueur afin d’assurer une gestion plus harmonieuse et efficace. Cette session s’est clôturée par un geste emblématique de solidarité : la remise symbolique des cartes RAMED aux chauffeurs qui avaient été blessés lors du transport des hydrocarbures à travers divers corridors stratégiques.
Notons que le secrétaire général du SYNACOR-MALI a profité de cette réunion pour faire entendre sa voix, appelant instamment les travailleurs à consacrer le 20 novembre à la reconnaissance et à la célébration du dévouement des chauffeurs.
Aliou Badra DOUMBIA

