Se sont tenus le mardi 12 avril 2022 dans la salle de banquet de Koulouba les travaux de la 12ème session du Conseil Supérieur de l’Agriculture (CSA). Cette session a mobilisé tous les acteurs de l’agriculture du Mali et était placée sous la présidence d’Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’Etat. Elle marque le lancement de la campagne agricole 2022-2023 dans notre pays.
Au cours de cette session, le président de la Transition, colonel Assimi Goïta a recommandé au gouvernement de prendre des mesures visant à développer le monde rural, un secteur très important dans le développement socioéconomique du pays. Doter le secteur du développement rural d’une loi de programmation des investissements dans le secteur agricole, conformément à l’article 195 de la loi d’orientation agricole.
Cela permettra de réaliser davantage des investissements importants pour faire face aux aléas du changement climatique ; poursuivre le programme des pluies provoquées notamment au début et à la fin de l’hivernage ; mettre en place un programme spécial de promotion de certaines productions céréalières et maraichères de très grande consommation, notamment le riz, le maïs, le blé et la pomme de terre pour réduire la dépendance de notre pays de l’importation en ce qui concerne ces produits.
En outre, accroître l’utilisation des intrants locaux tels que les engrais organiques. Il a invité le ministère du développement rural et l’ensemble de la profession agricole à mettre en place un plan de fertilisation des sols par l’emploi des fertilisants organiques. Cependant, le chef de l’Etat a invité à poursuivre la subvention des productions céréalières, cotonnières et animales pour améliorer leurs rendements.
En raison de la hausse excessive du prix des engrais sur le marché mondial, le chef de l’Etat a décidé que la quotepart du producteur dans le prix du sac de 50 kg de l’engrais minéral soit fixée à 12 500 FCFA. Cette quotepart pour l’engrais organique est fixée à 2 500 FCFA le sac de 50 Kg. Ainsi le prix d’achat du kg de coton graine (1er choix) au producteur est fixé à 285 FCFA. Grâce à la montée en puissance de l’armée, plusieurs déplacés ont regagné leurs lieux d’origine.
Ainsi, le chef de l’Etat a invité à mener un suivi rapproché de ces populations afin de les accompagner dans la reprise de leurs activités agricoles. Et de mettre en place le Système National du Conseil Agricole pour un meilleur encadrement des producteurs. A cet effet, un recrutement de 300 encadreurs est requis. Celles-ci sont entre autres des recommandations formulées par le colonel Assimi Goïta. Par ailleurs, il a rassuré qu’au regard de tous les sacrifices consentis par l’Etat en faveur du secteur du développement rural, il veillera particulièrement à ce que toutes les ressources investies dans ce secteur parviennent aux bénéficiaires que sont les productrices et les producteurs.
Pour l’occasion, le ministre du développement rural, Modibo Keita a fait le bilan de l’année agricole écoulée dont le chef de l’État s’est dit satisfait malgré le contexte sanitaire, sécuritaire, climatique. Pour Modibo Keita, une meilleure organisation du monde rural permettrait de développer le « consommer malien ». Le chef du monde rural a aussi rappelé que le fait majeur de la campagne écoulée a été la reconquête du Mali de la 1ère place de la production cotonnière.
LA REDACTION