(CROISSANCE AFRIQUE)-Au cours du deuxième trimestre de l’année 2025, le commerce extérieur du Mali a présenté une évolution contrastée, se manifestant par une augmentation notable des échanges commerciaux sur la scène internationale, mais également par la persistance d’un déficit commercial préoccupant.
Selon les données officielles publiées récemment, la valeur totale des exportations maliennes a atteint un montant conséquent de 623,8 milliards de FCFA, en hausse par rapport aux 525,9 milliards enregistrés lors du premier trimestre de la même année, traduisant ainsi une progression significative de 18,6%.
Cette performance remarquable illustre une dynamique positive et encourageante des ventes du Mali sur le marché international, dynamisée avant tout par la forte vigueur du secteur aurifère, qui demeure l’épine dorsale des exportations nationales.
En effet, l’or à usage non monétaire, excluant les minerais et les concentrés, domine largement la structure des exportations du pays, représentant à lui seul pas moins de 79,9% de la valeur totale des exportations. Cette prédominance de l’or souligne l’importance cruciale de ce secteur dans l’économie malienne.
Derrière l’or, que l’on peut considérer comme la principale ressource d’exportation, on observe une diversification progressive, bien qu’encore timide, des exportations. Ces dernières incluent désormais des produits tels que les animaux vivants, qui représentent 5,3% des exportations, ainsi que des engrais bruts et des minéraux non métalliques, qui contribuent à hauteur de 4,5%.
Par ailleurs, les légumes et fruits commencent également à se faire une place dans le marché d’export avec une présence de 2,2%. En complément, les matières brutes d’origine animale ou végétale viennent clore ce panorama avec une contribution modeste de 1,2%, illustrant la diversité naissante dans le secteur des exportations.
Concernant les importations, la tendance continue de croître à un rythme soutenu. En effet, leur valeur a atteint un sommet impressionnant de 1 000,8 milliards de FCFA au deuxième trimestre, comparativement à 858,2 milliards au trimestre précédent, traduisant une augmentation notable de 16,6%.
Toutefois, cette augmentation plus rapide des importations en comparaison avec celle des exportations a provoqué une aggravation du déficit commercial, qui est passé de -332,3 milliards de FCFA à -377 milliards. Cela souligne un déséquilibre croissant dans la balance commerciale, une situation qui pourrait présenter des défis économiques significatifs à long terme.
Malgré ce creusement du déficit commercial, le taux de couverture des importations par les exportations, indicateur crucial pour l’économie, s’est néanmoins légèrement amélioré, passant de 61,3% à 62,3% entre les deux trimestres considérés. Cette évolution, bien que marginale, met en lumière une certaine résilience persistante du secteur des exportations.
Celle-ci est notamment rendue possible grâce à la bonne tenue du marché de l’or, dont les performances ont été remarquables durant cette période, et à la contribution significative des produits agricoles. Ce dernier secteur continue de jouer un rôle essentiel dans l’économie, aidant ainsi à contrebalancer les fluctuations défavorables du commerce international.
Moussa KONÉ

