(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le gouvernement a établi les prix du ciment à un taux fixe, avec un coût de 112.000 FCFA par tonne pour le ciment produit localement, et de 117.000 FCFA pour le ciment importé. Cette régulation des prix reflète un effort pour stabiliser le marché de la construction dans le pays, tout en tenant compte des coûts de production et d’importation qui varient.
En fixant ces prix, les autorités visent à encourager l’utilisation de produits locaux, tout en restant compétitives par rapport aux produits internationaux. Ces mesures ont un impact significatif sur les projets de construction et sur l’économie locale, influençant les décisions des entrepreneurs et des consommateurs.
Ainsi, le Ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane DIALLO, a entrepris depuis un certain nombre de mois un vaste processus de dialogue, incluant une série d’échanges approfondis avec tous les acteurs concernés par la filière du ciment.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de flambée des prix du ciment, un matériau essentiel non seulement à la vie quotidienne de nombreux maliens, mais aussi au développement des infrastructures publiques et privées. Lors d’une rencontre déterminante qui s’est tenue le 25 août 2025 au sein même des locaux du Ministère de l’Industrie et du Commerce, l’ensemble des parties prenantes a pris part à cette discussion de grande envergure.
« La réunion a été significativement élargie à d’autres entités, dont le Ministère des Transports et des Infrastructures, afin d’assurer une coordination exhaustive entre les différents secteurs touchés. Ces concertations ont permis d’aboutir à la fixation des prix plafonds pour le ciment, qui sont désormais définis à 112.000 FCFA la tonne pour le ciment local, témoignant d’un effort de maîtrise des coûts, et 117.000 FCFA pour le ciment importé, en réponse à la nécessité de réguler le marché et de rendre le produit accessible à tous », a déclaré, le département de tutelle.
À ses côtés, Mme DEMBELE Madina SISSOKO, Ministre des Transports et des Infrastructures, a réaffirmé avec force et détermination l’engagement inébranlable de son département à ne ménager aucun effort pour garantir un suivi rigoureux et efficace concernant les défis et problèmes liés au secteur du transport, tels qu’ils ont été soulevés et discutés lors des différentes réunions et rencontres tenues récemment. Elle a insisté sur l’importance d’une collaboration étroite entre les différents acteurs impliqués.
Grâce à une synergie d’actions bien coordonnées et de concert avec toutes les parties concernées, des mesures drastiques et appropriées ont été décidées et mises en place au niveau des services compétents, avec également l’implication active et stratégique du Département de la Défense. L’objectif principal de ces mesures est de sécuriser au maximum et de faciliter le plus possible l’acheminement des matières premières cruciales pour la production de ciment, soulignant ainsi l’importance de cet enjeu pour le développement infrastructurel et économique de la région.
Aussi, le Ministre Moussa Alassane DIALLO a lancé un appel solennel et ferme au strict respect des prix convenus, insistant sur l’importance de cette mesure pour assurer l’équité et la stabilité économique. Il a également rassuré le public en déclarant que le Ministère de l’Industrie et du Commerce, avec ses services compétents et engagés, veillera attentivement et activement à la mise en œuvre effective de ces décisions.
En comparaison avec la Côte d’Ivoire, où le marché du ciment suit une régulation stricte, les prix maxima TTC de la tonne de ciment sont soigneusement fixés à Abidjan, la capitale économique du pays.
Aussi, ces prix, déterminés par l’arrêté interministériel en date du 26 décembre 2024, varient grandement. À la source, c’est-à-dire lors de la livraison directe à l’usine, une tonne de ciment coûte entre 95 000 FCFA et 99 000 FCFA. En avançant vers les distributeurs, chez le grossiste, le prix augmente légèrement pour se situer entre 97 000 FCFA et 101 000 FCFA la tonne. Enfin, le consommateur final, au détail, paye un coût encore plus élevé, compris entre 102 000 FCFA et 106 250 FCFA.
Cette structure de prix démontre une hiérarchie claire, reflétant les différentes étapes de distribution et les marges commerciales appliquées à chaque niveau du processus de vente. C’est ce qui guide les opérations commerciales et influence l’accès à ce matériau essentiel pour la construction.
Notons que cette démarche vise à garantir que les besoins vitaux et essentiels des populations deviennent une réalité concrète, conformément à l’esprit de justice et de progrès social mentionné dans l’Axe 3 de la lettre de cadrage stratégique du Président de la Transition, adressée avec soin et attention particulière aux parties prenantes et aux citoyens.
Daouda Bakary KONÉ