(CROISSANCE AFRIQUE)-La France, ex-puissance coloniale au Niger et soutien indéfectible du président Mohamed Bazoum, prise la main dans la sac et devient la cible privilégiée des militaires pouvoir la semaine dernière.
Ainsi, les militaires nigériens qui ont renversé le président élu, Mohamed Bazoum, ont accusé lundi 31 juillet la France de « vouloir intervenir militairement », au lendemain d’un sommet des voisins ouest-africains du Niger menaçant d’utiliser la « force » s’il n’était pas rétabli dans ses fonctions d’ici à dimanche.
« Dans sa ligne de conduite, allant dans le sens de la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger, la France, avec la complicité de certains Nigériens, a tenu une réunion à l’état-major de la garde nationale du Niger, pour obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires » afin de rétablir le président élu, Mohamed Bazoum, selon un communiqué de l’armée Nigérienne au pouvoir.
Pa ra ailleurs, le président français, Emmanuel Macron, avait menacé dimanche de répliquer « de manière immédiate et intraitable » à toute attaque contre les ressortissants de la France et ses intérêts au Niger, tandis que le Quai d’Orsay repelait « les obligations qui incombent à tous en matière de protection des emprises et personnels diplomatiques, ainsi que des résidents étrangers ».
Notons que les militaires au pouvoir avaient par avance dénoncées, y voyant une « intervention militaire imminente à Niamey en collaboration avec les pays africains non membres de l’organisation et certains pays occidentaux ». Pour rappel, la Russie de son côté, dont des manifestants pro-junte agitent le drapeau à Niamey, a appelé lundi « à un rétablissement au plus vite de la légalité dans le pays » et « à la retenue de toutes les parties ».
Daouda Bakary KONE