(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Nigeria, le gouvernement a décidé à travers un communiqué signé le 4 juin 2022 par le ministre des finances Zainab Ahmed de renoncer à l’émission d’un eurobond d’un montant de 950 millions USD qui était destiné à financer le déficit budgétaire du pays, en raison de conditions de marché défavorables.
En marge des Assemblées annuelles de la Banque islamique de développement tenues en Egypte, la cheffe de l’hôtel des Finances Nigérianes estimé que « Nous n’avons pas été en mesure d’émettre un eurobond de 950 millions de dollars, car le prix offert n’était pas bon », a-t-elle déclaré.
La ministre a également précisé que le premier pays producteur de brut en Afrique prévoit de de réduire ses coûts d’emprunt cette année en utilisant son droit de tirage convertible en devises auprès du Fonds monétaire international (FMI), plus connu sous le nom de droits de tirage spéciaux (DTS), pour financer une partie de ses dépenses budgétaires.
« Ce que nous faisons actuellement, c’est de planifier la gestion de notre situation de manière à ne pas être exposés à une augmentation des coûts en 2022. Nous espérons qu’en 2023, les choses seront bien meilleures que ce que nous prévoyons en 2022 », a-t-elle dit.
Il faut préciser que les DTS sont un actif de réserve international créé en 1969 par le FMI pour compléter les réserves de change officielles de ses pays membres. Cet actif peut être échangé contre des devises librement utilisables à la demande de ces pays.
En mars dernier, le Nigeria avait levé 1,25 milliard USD grâce à l’émission d’euro-obligations à un prix élevé. Notons que le coupon de cet eurobond, d’une maturité de sept ans, avait été fixé à 8,375 % contre un taux de 6,125% appliqué un précédent empreint d’une échéance similaire, qui avait été émis par la première économie du continent huit mois auparavant.
Zangouna KONE