(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Nigeria, le Sénat a récemment adopté de nouvelles normes fixant un capital minimum de 20 millions de dollars (15 milliards de nairas) pour les entreprises d’assurance non-vie, 13,3 millions de dollars (10 milliards de nairas) pour les entreprises d’assurance vie, et 46,7 millions de dollars (35 milliards de FCFA) pour les compagnies de réassurance.
Cette décision marque un tournant significatif pour le secteur des assurances du pays, qui a longtemps fait face à des critiques concernant sa solidité financière et sa capacité à faire face aux demandes croissantes des assurés, en particulier dans un contexte global marqué par des événements imprévus tels que les catastrophes naturelles et les crises économiques.
En augmentant le capital minimum requis, le gouvernement nigérian vise non seulement à améliorer la résilience du marché de l’assurance, mais aussi à aligner le pays sur les standards internationaux, garantissant ainsi que les compagnies d’assurance peuvent gérer des sinistres plus importants et maintenir la confiance du public.
Aussi, cela est d’autant plus pertinent à une époque où les inquiétudes concernant le changement climatique exacerbent la fréquence et la sévérité des catastrophes, rendant la solidité du secteur d’assurance plus cruciale que jamais.
De plus, cette mesure pourrait inciter les entreprises à adopter de meilleures pratiques de gestion des risques, en intégrant des technologies avancées et des stratégies innovantes pour l’évaluation et la prévention des risques.
Parallèlement, le gouvernement espère que cette initiative renforcera la confiance des consommateurs dans le système d’assurance, un domaine où la méfiance a été historiquement élevée en raison de pratiques commerciales peu transparentes et d’une couverture insuffisante.
Les experts anticipent également que ces changements entraîneront une concentration accrue au sein du secteur, car certaines petites entreprises pourraient avoir du mal à répondre aux nouvelles exigences et choisir de sortir du marché, essentielles pour améliorer l’efficacité du secteur.
Notons que ce développement pourrait également servir de catalyseur pour des fusions et acquisitions, transformant le paysage des assurances au Nigeria dans un avenir proche.
À long terme, cette évolution pourrait également ouvrir la voie à une réglementation plus rigoureuse et à une supervision renforcée, garantissant une protection accrue pour les consommateurs et une plus grande stabilité économique dans le pays.
Mariam KONE