(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé le mercredi 22 novembre 2023, l’octroi d’un prêt de 86,89 millions d’euros, soit (environ 57 milliards FCFA), pour développer une zone de transformation agro-industrielle dans le nord du pays.
Ainsi, le Projet Agropole Nord, qui sera mis en œuvre par le ministère sénégalais du Développement industriel et des petites et moyennes Industries (MDIPMI), va contribuer à accroître les exportations agricoles et réduire par conséquent les importations de denrées alimentaires ainsi que l’insécurité alimentaire en milieu rural.
Par ailleurs, la zone d’intervention du projet couvre les régions de Louga, Matam et Saint-Louis pour environ 2,8 millions d’habitants. La zone du projet recèle des potentialités agricoles, sylvopastorales et aquacoles importantes.
Toutefois, la région fournit plus de 80 % de la production nationale de riz, 90 % de la tomate industrielle et 50 % de l’oignon. Avec une façade maritime, le fleuve Sénégal et le lac de Guiers, la région de Saint-Louis produit 122 000 tonnes de poisson par an. En outre, elle abrite plusieurs investissements privés dans la vallée du fleuve Sénégal.
Ainsi, la contribution de la Banque représente 30,7 % du coût total du projet estimé à environ 283,05 millions d’euros. La Banque islamique de développement (21,2 %), la Banque ouest-africaine de développement (15,9 %), Sponsor Dette (19,3 %) et Sponsor Equity (7,7 %) constituent les autres contributeurs à la mise en œuvre du Projet Agropole Nord.
Notons que ce projet est l’une des quatre acropoles du pays vise, d’une part, à améliorer les capacités de transformation industrielle des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques et des services connexes, et, d’autre part, à augmenter durablement les revenus et la sécurité alimentaire pour les ménages. L’État sénégalais y contribuera à hauteur de 5,2 % du coût du projet.
Pour rappel, cette agropole favorisera l’émergence de trois pôles de développement agro-industriel et facilitera la mise en réseau des acteurs des chaînes de valeur.
Daouda Bakary KONE