(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, la Direction Générale du trésor et de la comptabilité publique a réussi à lever une somme impressionnante de 33 milliards de FCFA au travers d’une émission simultanée de bons assimilables du trésor (BAT) d’une durée de 364 jours et d’obligations assimilables du trésor (OAT) d’une durée de 3 ans.
Cette opération significative a été orchestrée par la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP), et elle s’est déroulée sur le marché financier de l’UEMOA, un cadre qui favorise la coopération économique entre les États membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine.
Ce montant est d’une importance cruciale pour satisfaire les exigences de financement du budget de l’État du Sénégal, surtout dans un contexte économique où les besoins en infrastructures et en services publics sont en pleine expansion. Initialement, le Trésor Public avait prévu une adjudication de 30 milliards de FCFA.
Cependant, preuve de la confiance des investisseurs dans la solidité de la politique financière du pays, les soumissions cumulées ont totalisé un impressionnant 52,979 milliards de FCFA, ce qui engendre un taux de couverture remarquable de 176,60% par rapport au montant prévu. En détail, les soumissions retenues s’établissent à 33 milliards de FCFA, confirmant l’engouement des investisseurs pour le marché obligataire sénégalais.
En contrepartie, les soumissions rejetées s’élèvent à 19,979 milliards de FCFA, entraînant un taux d’absorption de 62,29%, ce qui démontre une gestion rigoureuse et sélective des demandes. Les investisseurs dont les offres ont été acceptées bénéficieront d’un rendement moyen pondéré de 7,21% pour les bons et de 7,93% pour les obligations, des taux qui, bien que compétitifs, reflètent également les risques économiques et financiers inhérents à l’environnement régional.
Les bons émis, une fois maturés, seront remboursables le premier jour ouvré après l’échéance, qui est prévue pour le 15 février 2026. Les intérêts, un élément attractif de cette opération, seront payés à l’avance et déduits de la valeur nominale des bons, ajoutant ainsi une couche de prévisibilité pour les investisseurs.
Quant aux obligations, le remboursement du capital se fera également le premier jour ouvrable suivant l’échéance, fixée au 17 février 2028 ; de plus, des paiements d’intérêts annuels s’élevant à un taux de 6,30% commenceront à la fin de la première année, offrant une incitation à long terme pour les participants au marché.
Notons que les financements permettront non seulement de renforcer les infrastructures existantes, mais également d’élargir les capacités du pays à soutenir un développement économique durable, créant ainsi des perspectives d’emploi et de croissance à long terme pour le peuple sénégalais.
Zangouna KONE