(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, encore en prison il y a une dizaine de jours, semble avoir pris l’avantage à la présidentielle au Sénégal, mais le camp du pouvoir a assuré qu’il y aurait un second tour. Ainsi, l’économiste international Magaye Gaye, a, à travers une sortie le réseau social LinkedIn salué et a félicité la large victoire de l’opposant sénégalais, en personne de Bassirou Diomaye Faye.
C’est fait. A 00h 20 (hier), les dernières tendances maintiennent le candidat de la coalition Diomaye Président, en tête. Selon le statisticien Alphonse Thiakane, de la RFM, le poulain d’Ousmane Sonko a obtenu 57% tandis que le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) a glané 31% des suffrages valablement exprimés. Pour ce qui concerne les 17 candidats restants, Khalifa Sall est sorti avec 3%, suivi de Aliou Mamadou Dia (2,5%). Aly Ngouille Ndiaye vient en 5eme position avec 1,3% et Idrissa Seck, sixième place avec 1%.
Il faut signaler que Faye se veut le « candidat du changement de système » et d’un « panafricanisme ». Son programme insiste sur le rétablissement de la « souveraineté » nationale, bradée selon lui à l’étranger. Il a promis de combattre la corruption et de mieux répartir les richesses, et s’est aussi engagé à renégocier les contrats miniers, gaziers et pétroliers conclus avec des compagnies étrangères.
Lisez la note de l’économiste Magaye Gaye ci-dessous:
« Je tiens à exprimer mes chaleureuses félicitations à Monsieur Bassirou Diomaye FAYE qui vient de remporter avec brio l’élection présidentielle du Sénégal.
Nous avons assisté non pas à une élection classique mais à un référendum posant en filigrane clairement la question de savoir s’il fallait continuer avec l’ordre actuel ou repartir du bon pied. Les Sénégalais viennent incontestablement de choisir la voie du changement voire de la révolution ».
« Vous vous rappelez, j’avais dans mes posts précédents anticipé deux évolutions inéluctables à savoir l’avènement d’une nouvelle personnalité iconoclaste, jeune, religieux, intègres, intransigeant et nationaliste à la tête de l’État du Sénégal et l’inéluctable poursuite de la tendance actuelle de démantèlement de la Françafrique ».
« Il va falloir maintenant opérer les ruptures que demande le peuple Sénégal. Cela passe bien entendu et dans l’immédiat par la dissolution de l’Assemblée nationale actuelle et l’organisation de nouvelles élections législatives afin de disposer de la majorité permettant de mener avec satisfaction les reformes qui s’imposent ».
« Inchallah nous reviendrons au cours de notre prochaine publication sur les 11 mesures fondamentales que nous estimons prioritaires pour le Sénégal », a -t – il écrit l’économiste Gaye.
Notons qu’au moins sept des 17 candidats ont félicité M. Faye au vu des résultats provisoires publiés. La certitude de la victoire a déclenché des scènes de liesse parmi ses sympathisants dans la capitale. Pour rappel, une victoire de Diomaye Faye s’apparenterait à un séisme politique, pas seulement parce qu’à 44 ans depuis ce lundi il deviendrait le plus jeune président du Sénégal. Alors que M. Faye, bénéficiant d’une loi d’amnistie, est sorti de onze mois d’emprisonnement dix jours avant l’élection, en même temps que son chef de parti dissous PASTEF, Ousmane Sonko.
Daouda Bakary KONE