(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, le Port autonome de Dakar, véritable pilier économique du pays et de la sous-région, bénéficie d’un soutien de taille et déterminé dans son ambitieuse quête de modernisation et de transformation. En effet, pour répondre aux défis contemporains du transport maritime et améliorer ses infrastructures vieillissantes, il a judicieusement conclu un contrat de concession de 25 ans avec un consortium international d’envergure.
Ce consortium est emmené par le groupe maritime anversois Conti-Lines Group, reconnu pour son expertise et son réseau étendu dans le domaine portuaire. En outre, ce partenariat stratégique inclut également des acteurs majeurs tels que Port of Antwerp-Bruges International, qui apporte son expérience dans la gestion de ports de premier plan, l’opérateur espagnol Ership, connu pour ses opérations maritimes efficaces, ainsi qu’AIG Marine & Terminal Sénégal, qui joue un rôle essentiel dans le développement portuaire local. Ensemble, ces entités visent à transformer le port de Dakar en un hub d’échanges et d’innovations, capable d’attirer davantage de trafic maritime et de stimuler la croissance économique du pays.
Ce partenariat, comme l’indique la note détaillée, concerne spécifiquement l’aménagement et l’exploitation d’un terminal polyvalent situé au môle 4, une zone stratégique qui promet d’apporter un dynamisme économique significatif. Le projet, qui a été judicieusement désigné sous le nom évocateur de « Jambar », est évalué à un montant considérable de 85 millions d’euros, ce qui équivaut à environ 55,6 milliards de FCFA, soulignant ainsi son envergure et son importance pour le développement régional.
L’ambition qui sous-tend cette initiative particulièrement novatrice est de transformer le môle 4 en une plateforme portuaire de dernière génération, parfaitement adaptée aux exigences contemporaines du commerce international. Elle sera dédiée au trafic breakbulk, qui fait référence à des cargaisons diverses et dans des conditions variées, ainsi qu’au transit des produits agro-bulk, englobant des denrées alimentaires et agricoles cruciales pour la sécurité alimentaire. Ce projet vise non seulement à moderniser les infrastructures portuaires, mais aussi à renforcer la compétitivité du port sur la scène mondiale, tout en créant de nouvelles opportunités d’emploi et en stimulant l’économie locale.
Par ailleurs, les travaux envisagés dans ce cadre portent sur une remise à niveau complète et minutieuse des installations existantes qui nécessitent une modernisation afin de répondre aux enjeux contemporains du secteur. Cette mise à niveau comprend, entre autres, l’équipement du quai avec des grues modernes et de haute capacité, ainsi que la mise en place de systèmes de convoyage ultramodernes qui permettront une efficacité accrue dans le transport des cargaisons.
De plus, un accroissement significatif des capacités d’entreposage est également prévu pour répondre aux besoins croissants du commerce international. Un aspect crucial de ce projet est l’automatisation des opérations, ce qui vise à non seulement réduire les coûts mais également à favoriser une amélioration substantielle de la manutention, rendant ainsi les processus logistiques plus fluides et rapides.
Pour Grégory Brion, co-CEO de Conti-Lines Group, ce projet représente bien plus qu’un simple investissement ; il symbolise la solidité et la maturité indéniables du partenariat entre les acteurs européens et africains, témoignant d’une collaboration étroite et fructueuse. Selon lui, l’aboutissement de ce projet permettra de doter l’Afrique de l’Ouest d’une infrastructure performante, durable et résolument tournée vers l’avenir, offrant à cette région les moyens de se développer et de s’intégrer plus efficacement dans l’économie mondiale.
Le Port autonome de Dakar (Pad) a enregistré, au cours du troisième trimestre de l’année 2025, un chiffre d’affaires net qui a franchi avec succès le seuil remarquable des 20,02 milliards de francs CFA. Cela représente une augmentation significative de 5 % par rapport à la même période de l’année 2024, où le chiffre d’affaires s’élevait à 19,01 milliards de francs CFA. Cette hausse impressionnante des revenus s’appuie sur une amélioration notable et ciblée de plusieurs segments clés de l’activité portuaire, signe d’une dynamique positive et d’une gestion efficace.
Notons que le trafic global, qui est un indicateur essentiel de l’activité du port, a également connu une progression remarquable de 16 %, atteignant ainsi un total de 7,64 millions de tonnes, en comparaison avec les 6,59 millions de tonnes enregistrées un an auparavant, illustrant clairement l’essor des échanges commerciaux et la vitalité accrue de l’infrastructure portuaire de Dakar.
Mariam KONÉ

