Au Sénégal, une baisse notable de 30,7% de la création d’entreprise au deuxième trimestre 2025

Date:

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au cours du deuxième trimestre de l’année 2025, il a été observé que 19 686 nouvelles immatriculations ont été enregistrées dans le Répertoire national des Entreprises et Associations (RNEA), illustrant une baisse notable de 30,7% par rapport aux 28 401 immatriculations constatées au trimestre précédent, ce qui témoigne d’une dynamique fluctuante dans le tissu économique actuel. 

Par ailleurs, ces précieuses données, qui permettent d’évaluer les tendances et les évolutions du paysage entrepreneurial, sont fournies par l’Agence nationale des statistiques et de la Démographie (ANSD), soulignant le caractère officiel et fiable des chiffres avancés. En se penchant sur une période de référence différente, soit le deuxième trimestre de l’année 2024, on note une diminution également significative de 12,2%, ce qui souligne des variations intéressantes dans les inscriptions d’entreprises à travers les années.

En analysant la nature des nouvelles immatriculations, on observe que les entreprises individuelles dominent de manière écrasante ce paysage entrepreneurial, constituant 68,8% du total des enregistrements. Elles sont suivies par les Groupements d’Intérêt Économique (GIE) qui absorbent 7,8% des immatriculations, ce qui montre leur rôle important, bien que secondaire.

 Les Sociétés à Responsabilité Limitée (SARL) représentent 3,0% des nouveaux enregistrements, indiquant une certaine stabilité dans la préférence pour cette structure juridique. Enfin, les Sociétés Unipersonnelles à Responsabilité Limitée (SUARL) forment 2,6% de l’ensemble des enregistrements, soulignant le choix continu, bien que relativement moindre, pour cette forme d’entreprise individuelle. Ces statistiques offrent un aperçu détaillé de la diversité et des préférences des entrepreneurs dans un contexte économique en pleine évolution.

Le secteur du commerce occupe une position prédominante dans le paysage économique actuel en matière de création d’entreprises, rassemblant un peu plus d’un quart des immatriculations de personnes morales, tout en représentant une part significative de 68,6% des enregistrements d’entreprises individuelles. Cette domination manifeste illustre l’attractivité et la diversité d’activités offertes par ce secteur. En dehors de cette sphère majeure, les entreprises individuelles se répartissent notablement dans plusieurs autres secteurs d’activité, incluant les services personnels et divers, qui captent une part de 8,7%, et les services destinés aux entreprises avec 6,1%. 

Le secteur du transport et des télécommunications représente quant à lui 3,8% des immatriculations, tandis que le BTP (bâtiment et travaux publics) s’adjuge 3,3%, suivi par l’agriculture, l’élevage et la pêche à 2,8%. En revanche, les industries alimentaires et textiles connaissent un plus faible dynamisme, ne représentant que 1,5% des nouvelles immatriculations, témoignant d’une moindre vitalité dans ces domaines spécifiques.

En tenant compte de la répartition géographique, au deuxième trimestre de l’année 2025, la région de Dakar se démarque par son intense activité en termes d’immatriculations, absorbant à elle seule la moitié, soit 55% des nouveaux enregistrements. Cette dynamique est une preuve de l’importance de Dakar en tant que moteur de création d’entreprises dans le pays. 

Ainsi, elle est suivie par d’autres régions telles que Thiès, avec une part de 12,2%, Diourbel à 6,4%, puis Kaolack qui présente 5,2% et la région de Ziguinchor à 4%. Ces chiffres contrastent avec les parts plus modestes observées dans certaines régions comme Kaffrine et Sédhiou, qui n’enregistrent chacune que 1,3%, de même que Matam. Ce panorama varie considérablement à travers le pays, et met en lumière les disparités régionales dans le développement entrepreneurial.

Concernant la répartition des entreprises individuelles en fonction du sexe des entrepreneurs, il est intéressant de noter que les hommes occupent une place prédominante avec 70% des nouvelles immatriculations enregistrées au deuxième trimestre de l’année 2025. Cela signifie que seuls 30% de ces immatriculations ont été effectuées par des femmes, soulignant ainsi un écart de genre significatif dans le domaine de l’entreprenariat individuel. 

Notons que lorsqu’on se penche sur la tranche d’âge de ces entrepreneurs, il apparaît que ceux âgés entre 35 et 54 ans représentent une proportion notable de 42,3% des immatriculations. À l’opposé, les jeunes entrepreneurs de moins de 25 ans restent nettement moins nombreux, n’atteignant qu’une part de 9,7%, ce qui témoigne d’une faible représentation de cette catégorie d’âge dans le processus d’immatriculation des entreprises individuelles.

Yaya KONÉ 

croissanceafrik
croissanceafrikhttp://croissanceafrique.com
Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne dont un mensuel disponible dans les kiosques à journaux) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager:

Populaires

Lire aussi
RELATIFS

Mali: le Complexe SDA de Seydou Keita signe un contrat de commercialisation des produits agricoles à Bamako

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, il s'est déroulé un événement significatif...

Restauration de l’autorité parentale au Mali : Quel impact dans la cohésion sociale ?

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, l'autorité parentale, autrefois considérée comme une...

Mali : le Bilan à mi-parcours de l’Année de la culture

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le prestigieux Centre International de conférence...