(CROISSANCE AFRIQUE)-Le commerce international au Togo présente un tableau préoccupant pour le deuxième semestre 2024. Selon le bulletin trimestriel publié par l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), le pays fait face à un déficit commercial majeur.
Ainsi, ce déficit se traduit par des importations représentant plus de 453 milliards FCFA, tandis que les exportations n’atteignent que 212 milliards FCFA. Cette situation souligne les défis économiques auxquels le Togo doit faire face sur le plan global.
Au cours du deuxième trimestre 2024, le solde commercial du Togo a enregistré un déficit de 241 milliards FCFA, en baisse par rapport à l’année précédente. Ce chiffre indique une amélioration de 3,7 % par rapport au déficit de l’année précédente. Les exportations du pays d’environ 212 milliards FCFA se traduisent par une légère baisse comparée à 2023.
Toutefois, un recul des exportations a été noté, ce qui est alarmant pour la croissance économique du Togo.
Les importations totales au Togo ont franchi le million 255 mille tonnes, enregistrant une valeur de 453 milliards FCFA. Bien que les importations aient légèrement chuté en valeur par rapport à 2023, une augmentation de 6,9 % en termes de quantité a été observée.
Cette dynamique pose des questions sur la dépendance du Togo à l’égard des biens étrangers. La valorisation des importations suggère qu’il est crucial de diversifier les sources d’approvisionnement pour réduire le déficit.
En examinant les exportations, décembre 2024 affichent une légère augmentation de 1,1 % en valeur par rapport au premier trimestre. Néanmoins, en comparaison à 2023, les exportations ont reculé de 0,9 % en valeur et de 6,1 % en quantité. Cette tendance pourrait poser des défis au pays pour maintenir ses relations commerciales à l’international. Les efforts doivent se concentrer sur l’augmentation des volumes et de la valeur des exportations.
D’après les données, les phosphates naturels de calcium se classent parmi les principales exportations du Togo. En revanche, les huiles de pétrole et les minéraux bitumineux dominent les importations. Les véhicules à moteur et les produits chimiques comme l’urée sont également des éléments clés du commerce togolais. Ces produits montrent la structure inégale des échanges, où le pays importe des biens manufacturés tout en exportant principalement des ressources naturelles.
Le déficit commercial a des implications majeures pour l’économie du Togo. Il peut entraîner une dévaluation de la monnaie locale et augmenter le coût des biens pour les consommateurs. L’importance de réduire le déficit est capitale pour préserver la stabilité économique. Des politiques efficaces doivent être mises en place pour encourager les exportations et diminuer les importations inutiles.
Notons que les tendances commerciales au Togo en 2024 montrent une certaine volatilité par rapport à l’année précédente. Les exportations ont connu des baisses, tandis que les importations, bien qu’elles aient diminué en valeur, ont augmenté en volume. Cela peut être interprété comme un besoin croissant de biens pour soutenir les différentes industries. Des analyses supplémentaires s’avèrent nécessaires pour mieux comprendre cette dynamique et en atténuer les impacts.
Moussa KONE