(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Togo, les autorités ont établi un Commissariat à l’énergie atomique (CEAT), comme annoncé lors du Conseil des ministres du 10 janvier 2025. Cette initiative marque une avancée significative pour ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui s’engage résolument en faveur d’un usage pacifique et innovant des applications nucléaires.
Ainsi, les objectifs de cette nouvelle institution sont doubles : d’une part, elle vise à combler les lacunes techniques existantes, et d’autre part, à renforcer les capacités locales pour assurer une exploitation sécuritaire et efficace des ressources nucléaires.
Le gouvernement souligne que « la création du Commissariat à l’énergie atomique permettra à notre pays d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes de formation, de recherche et d’application liés au développement des technologies nucléaires, dans un cadre stratégique, technique et opérationnel adapté à ce domaine scientifique avancé ».
Depuis son adhésion à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en 2012, le Togo démontre son ambition d’optimiser les bénéfices des technologies nucléaires dans des secteurs essentiels tels que l’énergie, la santé, l’agriculture, et la lutte contre le changement climatique. En complément de la législation sur le nucléaire adoptée en 2020 et de l’Autorité nationale de sûreté et de sécurité nucléaires (ANSSN), le CEAT sera responsable de la coordination des efforts nationaux ainsi que de l’élaboration de programmes de formation et de recherche.
Il convient de souligner que ces récents développements surviennent peu après la signature, le 2 décembre, d’un accord avec la société américaine Nano Nuclear Energy, en vue de produire de l’électricité à partir de micro-réacteurs nucléaires. Cet accord marquait déjà le début de la création de ce nouveau commissariat.
Dans le cadre des avancées projetées, le CEAT a également prévu de collaborer avec des institutions académiques locales et internationales pour favoriser l’échange de compétences et donc d’innovations. Des séminaires et ateliers seront organisés afin d’initier les jeunes chercheurs et étudiants aux principes de base et aux applications avancées des technologies nucléaires. Parallèlement, une attention particulière sera accordée à la sensibilisation du grand public pour assurer une meilleure compréhension des enjeux liés à l’énergie nucléaire.
Le ministère de l’Énergie a exprimé l’importance d’intégrer le nucléaire dans le mix énergétique national face à la croissance rapide de la demande en électricité. En ce sens, la mise en place du CEAT est considérée comme une opportunité en termes de création d’emplois dans un secteur hautement spécialisé, qui pourrait attirer davantage d’investissements étrangers dans le pays.
Les autorités togolaises ont également annoncé leur intention de développer des partenariats régionaux, en particulier avec des pays voisins qui partagent des aspirations similaires en matière de technologies nucléaires. Des discussions sont en cours pour établir un cadre de coopération qui permettra d’harmoniser les politiques nucléaires et d’assurer la sécurité collective face à d’éventuels défis transnationaux.
Notons que le gouvernement a réaffirmé son engagement à respecter les normes internationales en matière de sécurité et de non-prolifération, en s’assurant que toutes les activités menées sous l’égide du CEAT seront transparentes et conformes aux conseils de l’AIEA.
Pour rappel, le Togo souhaite ainsi se positionner comme un modèle de développement durable en matière nucléaire, prouvant que l’innovation et la sécurité peuvent aller de pair pour le bénéfice de ses citoyens et de la région dans son ensemble.