(CROISSANCE AFRIQUE)–En Europe l’inflation a connu une baisse pour atteignant 9,2 % de glissement annuel. Selon les officielles données par d’Eurostat, il s’agit d’un recul par rapport au mois de novembre et même octobre où elle avait respectivement été de +10,2% et +10,6%.
En commentant ce chffre, Martins Kazaks, gouverneur de la banque centrale de Lettonie, « Au cours des deux prochaines réunions, je pense que nous pouvons encore faire des pas assez importants (vers une nouvelle hausse des taux). Bien sûr, ces pas peuvent devenir plus petits si nécessaire à mesure que nous trouvons le niveau approprié pour ramener l’inflation à 2% », a-t-il déclaré au micro de l’Agence Bloomberg, le mardi dernier.
Ainsi, l’inflation est redescendue sous les 10% en décembre, à 9,2%. Mais , la banque centrale Européenne (BCE) estime que la hausse des prix reste à des niveaux inédits dans l’histoire de la monnaie unique. Face au spectre de la récession, la BCE reste sous pression pour durcir sa politique monétaire.
Cette baisse reste proche de la barre symbolique des 10%, du jamais-vu dans l’histoire de la zone euro. La hausse des prix en Europe s’affiche bien au-dessus de l’inflation aux Etats-Unis, deux fois moins importante sur ce marché autosuffisant en hydrocarbures qui subit moins le choc énergétique de la guerre en Ukraine.
Par ailleurs, Klaas Knot, le gouverneur de banque des Pays-Bas et ceux de la membre du directoire de la BCE Isabel Schnabel, ont jugé que la BCE doit amplifier la hausse des taux ces prochains mois quitte à ralentir l’activité économique si besoin.
Notons la BCE pourrait continuer en 2023 à durcir sa politique monétaire en relevant ses taux dans l’espoir de freiner davantage l’envolée des prix en conséquence. Il faut signaler que plusieurs gouverneurs de banques centrales, les « faucons », se sont exprimés ces dernières semaines en faveur d’un nouvelle hausse des taux.
Zangouna KONE