(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans son rapport sur la politique monétaire dans l’UEMOA, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest publié en juillet dernier a renseigné qu’au sein de l’Union, la croissance économique se consoliderait en 2022 et 2023, avec des taux respectifs de 5,9% et 7,2%. « Ces performances résulteraient de l’accroissement de la production au niveau de l’ensemble des sous-secteurs des économies, en lien avec la vigueur de la demande intérieure », souligne le rapport de la BCEAO.
« La gestion des finances publiques serait marquée par une dégradation du déficit budgétaire, dans les États membres de l’Union, qui passerait de 5,5% du PIB en 2021 à 6,0% en 2022, en lien notamment avec la poursuite des mesures de relance et la mise en œuvre d’actions de lutte contre la vie chère. La consolidation budgétaire devrait toutefois reprendre à partir de 2023, avec un déficit prévu à 4,9% du PIB », rapporte la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Par ailleurs, le taux de pression fiscale progresserait de 13,4% en 2022 à 14,0% en 2023, sous l’impulsion des réformes menées par les États membres. Les échanges extérieurs de l’UEMOA se solderaient par un déficit courant rapporter au PIB de 6,8% en 2022 et de 4,7% en 2023, après 5,8% en 2021.
En outre, l’atténuation du déficit courant en 2023, refléterait la hausse substantielle attendue du volume des exportations de pétrole, notamment en Côte d’Ivoire, au Niger et au Sénégal, conjuguée à un ralentissement des importations de services ainsi que des biens d’équipement et intermédiaires.
Notons que l’excédent du solde global de la balance des paiements se dégraderait en 2022 pour ressortir à 250,2 milliards contre 475,7 milliards de F CFA en 2021, avant de se consolider en 2023 pour se situer à 1017,5 milliards de FCFA.
Daouda Bakary KONE